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Şişli / İstanbul, (0533 2490843) vildan_ornadis@hotmail.com, Türkiye
Chers abonnés et visiteurs du blog;Tout au long de ma vie scolaire,j’ai reçu un enseignement français.Après avoir terminé le collège français “Sainte-Pulchèrie” j’ai continué à ma vie lycéenne au “Lycée Français Saint-Michel”.J’ai reçu mon diplôme de fin d’études secondaires 3 ans plus tard. À la suite du lycée,j’ai étudié la philologie et la littérature française à “L’Université d’Istanbul, dans “La Faculté des Lettres”;simultanément j’ai étudié la formation pédagogique à L’Université d’Istanbul,dans“La Faculté d’Éducation”(“Formation à L’Enseignement”).Après 4 ans d’études de double licence je suis diplômée en tant que philologue,aussi professeur de français.Toutes les formations que j’ai acquises m’ont perfectionnée dans les domaines tels que la langue, la littérature et la culture française ainsi que la formation pédagogique. Depuis 11 ans, je partage mes connaissances avec ceux qui veulent apprendre la langue,la culture et la civilisation française. J’enseigne les gens de tout âge et de tout niveau depuis les élèves des écoles françaises,jusqu’aux étudiants de diverses universités sans oublier les hommes ou femmes d’affaires ni les amateurs de la francophonie

Présentation

Sevgili Blog Takipçileri;
Tüm eğitim hayatımı fransızca gördüm. İstanbul'da bulunan‘’Özel Sainte-Pulchérie Fransız Kız Ortaokulu’’nu bitirdikten sonra liseyi İstanbul'da bulunan ''Özel Saint-Michel Fransız Lisesi’’nde okudum. Ardından ‘’İstanbul Üniversitesi Edebiyat Fakültesi Batı Dilleri ve Edebiyatları Bölümü‘’ içinde yer alan ‘’Fransız Dili ve Edebiyatı Anabilim Dalı’’nda dört yıllık lisans eğitimimi tamamladım.Bu süre içerisinde ‘’İstanbul Üniversitesi Eğitim Fakültesinde Pedagojik Formasyon’’ alanında eğitim görüp çift anadal diploması aldım. Böylece hem filolog (Dilbilimci) hem de öğretmen olarak mezun oldum. Aldığım bütün bu eğitimler bana hem Fransız Dili, hem Fransız Edebiyatı hem de Pedagoji alanlarında büyük bir yetkinlik sağladı. Onbir yıldır teorik olarak edindiğim tüm bilgileri, pratikte bu dili ve kültürü öğrenmek isteyen her yaştan her gruptan kişilere aktarıyorum. İstanbulda bulunan fransız kolejlerinde eğitim gören öğrenciler başta olmak üzere üniversite öğrencileri, iş adamları, fransız kültürüne meraklı olup kendini geliştirmek isteyen her yaştan her meslek grubundan kişiler meslek hayatım süresince öğrencim olmuştur ve olmaya devam edecektir.

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Grammaire – Littérature – Biologie ( Pour les élèves des écoles françaises - Fransız kolejlerinde eğitim gören öğrenciler için )

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Böylece,bir gün üyesi olmayı hedeflediğimiz Avrupa Birliğine katıldığımız zaman farklı kültürlere uyum sağlamakta zorluk çekmeyeceğiz.

31 Aralık 2010 Cuma


FRANÇOIS VILLON

François Villon est né à Paris en 1431. Confié à un professeur de droit, il fait des études à la faculté des arts et mène une vie d'étudiante aventureux. En 1445, il est mêlé à l'histoire du meurtre d'un moine et doit quitter Paris. L'année suivante, il est pardonné. Rentré à Paris, il participe au cambriolage du collège de Navarre, le soir de Noël. Il s'enfuit de nouveau en province, fréquente la cour littéraire de Blois puis est de nouveau emprisonné, pour des raisons obscures, par l'évêque d'Orléans. Il n'est libéré que par une grâce du roi Louis 11. C'est à cette époque, entre 1461 et 1462 qu'il rédige son oeuvre majeure, le Testament.

De retour à Paris, il est de nouveau emprisonné pour vol, puis bientôt condamné à être pendu. En 1463, le parlement annule le jugement et bannit Villon de Paris pour dix ans. On perd alors sa trace. Nous savons que ses oeuvres furent publiées pour la première fois en 1489.

Toute son oeuvre est en vers. On distingue le Lais ou Legs (appelé parfois improprement Petit Testament), le Testament (appelé aussi Grand Testament) et des poésies diverses, dont plusieurs ballades.

LE LAIS
C'est un poème humoristique de quarante strophes contenant chacune huit octosyllabes. Villon l'aurait écrit en 1456; devant quitter Paris pour Angers, il s'amuse à léguer des biens imaginaires et farfelus à ceux qu'il connait. Cette farce est aussi, au millieu de l'allusions obscures, une satire féroce de la société de son temps et de ses contemporains. Souvent, la rancune se mêle à la plaisanterie, l'agressivité à la gaieté.

LE TESTAMENT

Ce poème de plus de 2000 vers est l'oeuvre majeure de Villon. Le schéma est comparable à celui du Lais, mais l'attitude du poète n'est plus la même; l'atmosphère générale est plus tragique. A trente ans, le poète fait le bilan de sa vie. Il s'en prend d'abord aux gens qui lui ont fait du mal. Il maudit sa misère, regrette ses fautes de jeunesses. Il avoue enfin sa crainte devant la mort.
L'architecture du Testament est constituée par 186 groupes de huit octosyllabes. Il s'y glisse parfois d'autres formes poétiques, comme la célèbre Ballade des dames du temps jadis. Le ton est varié, souvent contradictoire: à la gravité  peuvent succéder les sarcasmes, aux grossièretés haineuses des prières et des demandes de pardon.


POESIES DIVERSES
Seize autres poèmes complètent l'oeuvre de Villon. Ce sont presque tous des ballades. La plus connu d'entre elles est La Ballade des pendus. Six ballades en jargon nous font connaitre l'argot parlé dans le Paris de cette époque.

Quatre thèmes principaux se dégagent de l'oeuvre poétique de Villon;
► le goût du plaisir: son malheur est d'être né pauvre avec le goût de la vie facile. Il envie les riches et leur train de vie agréable et sans souci. Ce regret de la vie facile est présent dans le Testament.
► l'obsession de la mort: la mort est la loi suprême qui emporte tout. Rien ne nous préserve. Elle n'est jamais glorieuse mais, au contraire, effrayante et douloureuse. De plus, elle ouvre la porte vers un au-delà inconnu et angoissant.
► Le sentiment religieux: en dépit de sa vie désordonnée, Villon ne semble jamais avoir perdu la foi. Dans ses moments d'humilité, il se tourne vers les deux grandes figures religieuses qu'il affectionne plus particulièrement: le Christ et surtout la Vierge Marie.
► La compassion pour son prochain: Villon semble avoir trop souffert pour haïr véritablement les hommes. Son sentiment de fraternité pour toute l'espèce humaine nait de l'universelle souffrance qui lie tous les hommes et les rend égaux.

François Villon est le premier grand poète français moderne, mais il est aussi le dernier poète du Moyen-Age. Pour le comprendre, on ne peut le séparer de son époque, dont l'oeuvre reprend les thèmes, les formes poétiques et jusqu'aux obsessions, telle celle de la mort. Mais pour avoir su transformer cet héritage en thèmes authentiquement personnels et dépasser les conventions de son époque, Villon peut encore nous émouvoir.

EXTRAITS DU TESTAMENT

L'un des thèmes les plus fréquents chez Villon est la mort. En dépit de leur beauté ou de leur grandeur, les belles dames du temps jadis n'ont pas échappé à cette destinée: Flora, courtisane romaine, ou peut-être la déesse du printemps; Thaïs, courtisane égyptienne; Echo, nymphe grecque qui aima Narcisse et se laissa mourir de désespoir, ne conservant de son corps que sa voix; Héloïse, qui au 12ème siècle, fut l'amante du philosophe Abélard; Marguerite de Bourgogne, femme de roi qui faisait tuer ses amants, dont Buridan, qui était aussi une philosophe; Blanche de Castille, reinde de France; Berthe aux grands pieds, femme de Pépin et mère de Charlemagne. On ne sait qui sont Bietris, Alis et Harembourgis. Belles ou tragiques, ces héroïnes sont choisies pour le prestige de leur nom. Villon a su en outre exprimer la fuite du temps par un refrain devenu fameux: "Mais où sont les neiges d'antan?" (d'antan: de l'année passée)

BALLADE DES DAMES DU TEMPS JADIS
Dites-moi où n'  en quel pays
Est Flora la belle Romaine,
Archipides ne Thaïs
Qui fut sa cousine germaine,
Echo parlant quand bruit on mène
Dessus rivière ou sur étang,
Qui beauté eut trop plus qu'humaine,
Mais où sont les neiges d'antan?

Où est la très sage Héloïs
Pour qui chatré fut, et puis moine
Pierre Abélard à Saint-Denis?
Pour son amour eut cette essoine
Semblablement où est la reine
Qui commande que Buridan
Fût jeté en un sac en Seine?
Mais où sont les neiges d'antan?

La reine blanche comme lis
Qui chantait à voix de sirène,
Berthe au grand pieds, Bietris, Alis,
Haremburgis qui tint la Maine,
Et Jeanne la bonne Lorraine
Qu'Anglais brûlèrent à Rouen;
Où sont-ils, Vierge souveraine?
Mais où sont les neiges d'antan?

Prince, n'enquérez de semaine
Où elles sont, né de cet an,
Qu'à ce refrain ne vous ramaine
Mais où sont les neiges d'antan?

**************************************************************

Dans cette ballade, Villon fait parler sa mère, une femme humble. Elle adresse à Notre-Dame une prière ardente et naïve. Tout l'art nait de la simplicité d'expression de ce langage parlé, et dans la ferveur de la demande, on ne sait plus si c'est Villon ou sa mère qui prie.

BALLADE POUR PRIER NOTRE DAME
Dame du ciel, régente terrienne
Emperière des infernaux palus
Recevez-moi votre humble chrétienne,
Que comprinse sois entre vos élus,
Ce nonobstant qu'oncques rien ne valus.
Les bien de vous, ma dame et ma maitresse,
Sont trop plus grands que ne suis pécheresse,
Sans lesquels biens âme ne peut mérir
N'avoir les cieux, je n'en suis jongleresse.
En cette foi je veux vivre et mourir.

A votre fils dites que je suis sienne;
Que de lui soient mes péchés abolus;
Pardonnez-moi comme à l'Egyptienne
Ou comme il fit au clerc Théophilus,
Lequel par vous fut quitte et absolus,
Combien qu'il eût au diable fait promesse.
Préservez-moi de faire jamais ce;
Vierge, pourtant, me veillez impartir
Le sacrement qu'on célèbre à la messe.
En cette foi je veux vivre et mourir.

Femme je suis pauvrette et ancienne,
Ni rien ne sais; oncques lettre ne lus;
Au monstier vois dont je suis paroissienne
Paradis peint, où sont harpes et luths
Et un enfer où damnés sont boullus:
L'un me fait peur, l'autre joie et liesse.
La joie avoir, fais-moi, haute Déesse,
A qui pécheurs doivent sous recourir,
Comblés de foi, sans feinte ni paresse.
En cette foi, je veux vivre et mourir.

Vous portâtes, Vierge, digne princesse,
Jésus régnant, qui n'a fin ni cesse.
Le Tout-Puissant, prenant notre faiblesse,
Laissa les cieux et nous vint secourir;
Offrit à Dieu sa très claire jeunesse;
Notre Seigneur tel est, tel je confesse.
En cette foi je veux vivre et mourir.

FRANÇOIS VILLON

30 Aralık 2010 Perşembe

 LA POESIE LYRIQUE AU 14ème SIECLE

A l'avènement des Valois, la poèsie lyrique se transforme et dépérit. Les idées, les sentiments, l'inspiration pour tout dire, lui manquent: elle ressasse de vieux thèmes et de vieilles allégories. Pour manquer cette indigence, les poètes donnent une grande attention à la forme, non pas tant au choix des mots et des images, qu'au travail technique du vers: ils en compliquent les règles, multiplient les difficultés et s'attachent à des minutes puériles. Faisons exception pour François Villon qui est un grand poète, et si on y tient, pour  Charles d'Orléans qui est un artiste délicat; tout le reste est insignifiant, sinon fastidieux. On comprend le dédain de Ronsard et de Du Bellay pour les "épisseries" de cette période de décadence. Parmi les poètes de ce temps, on peut citer Guillaume de Machaut, Jean Froissart, l'historien et Eustache Deschamps.

GUILLAUME DE MACHAUT  


Guillaume de Machaut est né à Machault, en Champagne, vers 1300, dans une famille de roturiers (donc non noble). Il suit assez tôt une formation de clerc puis  devient poète et secrétaire du roi de Bohême Jean de Luxembourg vers 1323 et l’accompagne dans ses déplacements. Il formera des élèves en Europe (Pologne, Italie, Russie, Bohême, etc.).
Mais son employeur ayant été tué à Crécy en 1346, Machaut rejoint successivement Bonne de Luxembourg, le roi de Navarre, Charles le Mauvais, le roi Charles Quint et enfin le duc de Berry. Il devient ensuite chanoine à la cathédrale de Reims, et peut ainsi se livrer tout entier à ses occupations favorites : la poésie, la musique, la chasse et surtout la jeune Péronne d’Armentières. Cette passion lui inspire Le Dit de la vérité et de précieux manuscrits (1362-1265).
Machaut meurt à Reims en avril 1377, considéré à l’époque comme le plus grand poète et musicien de son temps. Ayant su puiser dans les découvertes d’Adam De La Halle, Machaut est aussi le premier compositeur à avoir écrit une Messe à lui seul.

DE BON ESPOIR
De Bon Espoir, de Tres-Dous Souvenir
Et de Tres-Dous Penser contre Desir
M'a bonne Amour maintes fois secouru,
Quant il m'a plus aigrement sus couru;
Car quant Desirs plus fort me destreingnoit,
Moult doucement Espoirs m'asseüroit,
Et Souvenirs me moustroit la biauté,
Le scens, l'onneur, le pris et la bonté
De celle dont li amoureus penser
Mon dolent cuer venoient conforter.
Las! or m'assaut Desirs plus qu'il ne suet.
Mais durement endurer le m'estuet,
Car je sui près de perdre le confort
De Bon Espoir, dont je me desconfort;
Et Souvenirs me fait toudis penser
Pour mon las cuer faire desesperer,
Car Grace, Amour, Franchise, Loyauté,
Pité, Doctrine et Debonnaireté
Sont pour moy seul si forment endormi
Car Dangiers est souverains de Merci
Et que ma dame, à qui je sui rendus,
Croit à Durté et orguilleus Refus,
Pour ce, sans plus, que m'amour ne mon cuer
N'en vueil ne puis departir à nul fuer.
Mais puis qu'estre ne puet ore autrement,
Face de moy tout son commandement,
Car maugré li l'ameray loyaument.

Puis qu'en la douce rousée
D'umblesse ne vuet florir
Pitez, tant que meürée
Soit mercis que tant desir,
Je ne puis avoir durée,
Car en moy s'est engendrée,
Par un amoureus desir,
Une ardeur desmesurée
Qu'Amours, par son dous plaisir,
Et ma dame desirée,
Par sa biauté coulourée,
De grace y ont fait venir.
Mais puis qu'einsi leur agrée,
Je vueil humblement souffrir
Leur voloir jusqu'au morir.


J'AI TANT MON CUER ET MON ORGUEIL CREÜ
J'ai tant mon cuer et mon orgueil creü
Et tenu chier ce qui m'a deceü
Et en vilté ce qui m'amoit eü,
Que j'ay failli
Aus tres dous biens dont Amours pourveü
Ha par pitié maint cuer despourveü
Et de la tres grant joie repeü
Dont je langui.
Lasse! einsi m'a mes felons cuers trahi,
Car onques jour vers mon loyal ami
Qui me servoit et amoit plus que li
N'os cuer meü
Que de m'amour li feisse l'ottri.
Or sçay je bien qu'il aimme autre que mi
Qui liement en ottriant merci
L'a reçeü.
Si le m'estuet chierement comparer,
Car je l'aim tant c'on ne puet plus amer.
Mais c'est trop tart: je ne puis recouvrer
La soie amour;
Et s'ay paour, se je li vueil rouver,
Qu'il ne me deingne oïr ne escouter
Pour mon orgueil qui trop m'a fait fier
En ma folour;
Et se je li vueil celer ma dolour,
Desirs espris d'amoureuse chalour
Destraint mon corps, et mon cuer en errour
Met de finer.
S'aim miex que je li die ma langour,
Qu'einsi morir, sans avoir la savour
De la joie qu'est parfaite douçour
A savourer;
Et dou dire ne me doit nulz blamer
Qu'amours, besoins et desirs d'achever
Font trespasser mesure et scens outrer.

Lasse! je sui en aventure
De morir de mort einsi dure
Com li biaus Narcisus mori,
Qui son cuer tant enorguilli,
Pour ce qu'il avoit biauté pure
Seur toute humeinne creature,
Qu'onques entendre le depri
Ne deingna d'Echo, qui pour li
Reçut mort amere et obscure.
Mais bonne Amour d'amour seüre
Fist qu'il ama et encheri
Son ombre et li pria merci,
Tant que en priant mori d'ardure.
Lasse! et je criem morir einsi,
Car onques de mon dous ami,
Quant il m'amoit de cuer, n'os cure.
Or l'aim et il me het, aymi!
Telle est des femmes la nature.

JEAN FROISSART  


Jean Froissart est un chroniqueur et poète, né à Valenciennes vers 1333, mort à Chimay vers 1410. On ne connaît exactement ni les parents de Froissart ni les dates de sa naissance et de sa mort. Les renseignements qu'on trouve dans ses poésies et dans sa chronique sont incomplets et on n'en a guère d'autres. On sait qu'il y avait beaucoup de Froissart dans le Hainaut, notamment à Beaumont et à Valenciennes, où naquit le célèbre écrivain. On croit que, devenu orphelin dès l'enfance, il fut élevé par un de ses parents, monnayeur à Valenciennes. Il fit ses études nécessaires pour entrer dans le clergé, mais il préférait au latin les romans d'amour et de chevalerie. Il éprouva une passion précoce pour une dame de haut rang, qu'il a chantée dans deux petits poèmes, l'Espinette amoureuse et le Buisson de Jonèce. Après la mort de son protecteur, Jean de Beaumont en 1356, il fit un premier voyage en Angleterre, où il fut bien accueilli par la nièce de ce seigneur, Philippe de Hainaut, femme du roi Édouard III. Revenu à Valenciennes, il se mit à recueillir des matériaux pour écrire l'histoire de son temps, à l'imitation de son maître, le chanoine Jean Lebel, chroniqueur de J. de Beaumont.

Pendant ses voyages, qui ne sont pas tous connus, il vit beaucoup d'événements et de personnages importants: le pape Clément VI à Avignon et le dauphin Charles à Paris, en 1364, Édouard III, les poètes J. Gower et G. Chaucer et le roi de France Jean Il en Angleterre, où il était encore quand ce prince y revint, comme captif, en 1363; le sacre de Charles V à Reims, le roi David Bruce en Écosse, le duc Jean IV de Montfort en Bretagne, le prince Noir et J. Chandos à Bordeaux, Pétrarque, le roi Pierre 1er de Chypre et le pape Urbain V, en Italie, où il avait suivi le duc de Clarence, un des fils d'Edouard III. Il vécut ensuite à Bruxelles, auprès de Wenceslas de Luxembourg, duc de Brabant, dont il fut le poète attitré, et à Beaumont, auprès de Guy Il de Châtillon, comte de Blois, amis des lettres, qui encouragèrent ses travaux. Il connut à la cour de Bruxelles Philippe de Maizières et Eustache Deschamps. En 1371, il fut nommé curé d'Estinnes, près de Binche, et vint se fixer dans ce village, où il continua d'une manière plus suivie la première rédaction de ses chroniques, « à la prière et requeste » de Robert de Namur, beau-frère du roi Édouard III. Cet ouvrage était déjà connu quand l'auteur accompagna Wenceslas à Reims, au sacre de Charles VI; le duc d'Anjou, on ne sait pour quel motif, en fit saisir une copie à Paris le 12 décembre 1381. Wenceslas étant mort, Froissart s'attacha davantage au comte de Blois, qui le prit pour chapelain et lui donna un canonicat à Chimay. 
Quelques années après, on le trouve à Bourges, puis à l'Écluse avec le duc de Berry , à Blois avec Guy de Châtillon, à Orthez, où Gaston Phébus, comte de Foix, tenait une cour brillante, à Bordeaux, avec le duc de Lancastre, à Toulouse, à Avignon, à Valence, à Lyon et à Riom, où Jeanne de Boulogne, qu'il accompagnait, épousa le vieux duc de Berry, à Paris, où il vit l'entrée d'Isabeau de Bavière, à Bruges et à Middlebourg, où il allait chercher des informations sur les affaires d'Espagne et du Portugal, de nouveau à Paris, lors de la tentative d'assassinat dirigée contre Olivier de Clisson, à Abbeville, auprès de Charles VI et de Louis d'Orléans, lors des conférences de Leulinghen, en Angleterre, avec Richard lI et les ducs d'York et de Gloucester, à Saint-Omer, au mariage de Richard II et d'lsabel de France. On croit qu'il se retira ensuite à l'abbaye de Cantimpré, dans le voisinage de Cambrai, dont l'évêque était l'illustre Pierre d'Ailly, et enfin qu'il passa ses dernières années à Chimay. Insouciant, peu ménager de ses écus, parfois besogneux, fréquentant volontiers les tavernes, amoureux des tournois, des festins et des fêtes, mais avide surtout de voir et de savoir, il avait pu satisfaire ses goûts, grâce à la munificence de ses protecteurs.
Sa Chronique de France, d'Angleterre, d'Écosse et d'Espagne, divisée en 4 livres, commence à l'année 1325 et finit en 1400, à la mort de Richard II. Elle raconte tous les principaux événements qui se sont passés dans ces trois quarts de siècle. Froissart est surtout le chroniqueur de la chevalerie, dont il a vu la splendeur et la décadence. Il se complaît au récit des tournois et des batailles, mais il fait aussi connaître une multitude de familles, de personnages remarquables et donne de curieux détails sur les pays qu'il a parcourus, Sa chronique est reproduite dans de nombreux manuscrits qui montrent que l'auteur, outre une première rédaction révisée, en a écrit, à d'assez longs intervalles, deux autres, qui présentent des additions et des suppressions, des changements et même des contradictions très notables. Ainsi, dans la deuxième et surtout dans la troisième rédaction, il imite moins J. Lebel et se montre moins favorable à l'Angleterre. Sans être un historien, Froissart est plus qu'un simple annaliste. Il ne se borne pas à enregistrer les faits; il juge les humains, les institutions, les moeurs.
Doué d'un esprit vif, pénétrant et observateur, il a beaucoup vu par lui-même; il a interrogé les témoins oculaires; il a multiplié ses « enquestes »; il n'a rien négligé pour être bien informé. Il est véridique et sincère, comme le prouvent ses diverses rédactions, et il indique les sources auxquelles il a puisé des renseignements. Il a une très haute idée de sa mission et de ses devoirs; il s'efforce d'être impartial, tout en subissant des influences qui ont successivement contribué à modifier ses idées. Les erreurs de noms, de lieux, de dates abondent dans Froissart; aussi les critiques ont-elles parfois diminué la valeur historique de son oeuvre, mais elle n'en reste pas moins le tableau le plus animé, le plus vivant et le plus précieux du 14ème siècle. Le style de Froissart a une variété, un coloris, une franchise naïve, un entrain belliqueux, parfois une émotion qui donnent à ses récits un caractère original et un intérêt presque toujours soutenu. Ses poésies sont aujourd'hui assez oubliées; pourtant on y trouve, avec des longueurs un peu fastidieuses, des détails gracieux et des traits piquants. Elles ont contribué, autant que ses autres oeuvres, à le rendre célèbre parmi ses contemporains. Il a inspiré, dans l'un et l'autre genre, des imitateurs, comme Monstrelet, qui a continué sa chronique.  

L'ESPINETTE AMOUREUSE
Droitement sur l'heure de prime,
S'ébattait une demoiselle
A lire un roman. Moi vers elle
M'en vins et lui dit doucement
Par son nom: "Ce roman, comment
L'appelez-vous, ma belle et douce?"
Elle cloï atant la bouche;
Sa main dessu le livre adoise.
Lors répondit comme courtoise
Et me dit: "De Cleomadès
Est appelé; il fut bien fait
Et dicté amoureusement.
Vous l'oirez; si direz comment
Vous plaira, dessus votre avis".
Je regardai lors son doux vis,
Sa couleur fraiche et ses verts yeux.
On n'oserait souhaiter mieux;
Car chevelis avait plus blonds
Qu'un lin ne soit, tout à point longs,
Et portait si très belles mains
Que bien s'en passerait de moins
La plus frische dame du monde.
Vrai Dieu! comme lors ert belle et monde,
De gai maintien et de gent corps!
"Belle dis-je, adonc je m'accords
A ce que je vous ouïe lire
N'est sont d'instrument ni de lyre
Où je prenne un si grand ébat".
Et la demoiselle s'embat
En un lieu qui donnait à rire.
Or ne vous saurais-je pas dire
Le doux mouvement de sa bouche.
Il semble qu'elle n'y atouche
Tant rit suave et doucement;
Et non mie trop longuement,
Mais à point, comme la mieux née
Du monde et tout la mieux serée,
Et bien garnie de doctrine,
Car elle était à point entrine
En regard, en parole, en fait.
Et quand elle eut lut une espace,
Elle me requit par sa grâce
Que je vousisse un petit lire.
Adonc lisit tant seulement
Des feuilles, ne sais deux ou trois.
Elle l'entendait bien, entrois
Que je lisais, Dieu li mire!
Adonc laissâmes nous le lire.

29 Aralık 2010 Çarşamba

 GUILLAUME DE LORRIS & JEAN DE MEUNG
 LES DEUX AUTEURS DU ROMAN DE LA ROSE


GUILLAUME DE LORRIS
Guillaume de Lorris est le célèbre trouvère du Moyen-Age dont on ne connait presque rien sur la vie. Il est l’auteur de la première partie du Roman de la Rose qu’il rédigeait alors âgé de 25 ans mais hélas l’œuvre est restée inachevée à cause de la mort prématurée de son auteur. De Lorris avait pu composer 4000 vers avant d’être mort.
Tel que l'a conçu Guillaume de Lorris, le Roman de la Rose est une sorte d'art d'amour influencé par Ovide, mais en général conforme à l'idéal de la société du 13ème siècle. Les personnifications étaient depuis longtemps en usage dans la poésie française, mais Guillaume de Lorris, en adoptant ce système, l'a modifié. Avant lui on avait personnifié telle vertu, tel vice; de Lorris personnifie tel ou tel sentiment plus ou moins passager, Bel-Accueil, Danger, etc. C'est là un procédé un peu grossier peut-être, mais qui frappe le lecteur et permet d'esquisser des études psychologiques; les exagérations des imitateurs ne doivent pas retomber sur Guillaume de Lorris, qui, au témoignage d'un bon juge, nous a laissé "un des plus agréables ouvrages du Moyen âge".

JEAN DE MEUNG

Jean de Meung est un célèbre trouvère du Moyen-Age, né à Meung-sur-Loire –Loiret- vers 1250. Il a vécu à Paris où il a probablement suivi ses études à l’université. il paraît avoir passé la plus grande partie de sa vie dans cette ville, où il habitait en dernier lieu une maison de la rue Saint-Jacques qui fut donnée après sa mort, en 1305, aux frères prêcheurs par maître Adam d'Andeli. Le premier et le plus célèbre de ses ouvrages est la fin du Roman de la Rose ayant laissé interrompu vers 1237, par Guillaume de Lorris, décédé à l’âge de 25 ans environ, qui n'en avait écrit que 4070 vers. Le Roman de la Rose n'aurait probablement pas laissé de traces sans la continuation de Jean de Meung qui compte près de 49 000 vers. C'est vers 1280 que Jean de Meung paraît avoir terminé cet immense poème. En 1282, à la demande de Jean de Brienne, comte d'Eu, il mit en prose française le traité De Re militari de Végèce; un peu plus tard, il traduisit les épîtres d'Héloïse et d'Abélard, la Topographia hibernica de Giraud de Barry et le De Amicitia spirituali de saint Ailred; ces deux dernières traductions ne nous ont été conservées par aucun manuscrit connu. Plus tard encore, à la demande du roi de France Philippe le Bel, il traduisit la Consolatio Philosophiae, de Boèce, en vers et en prose, d'après le modèle du latin. Enfin, sur la fin de sa vie, à une date qui peut être fixée entre 1291 et 1296, il écrivit en quatrains monorimes son Testament, oeuvre intéressante où sont prodigués à la fois les témoignages de piété et les sarcasmes contre les moines. Il est mort au début du 14ème siècle.

Jean de Meung reste célèbre surtout comme principal auteur du Roman de la Rose. En acceptant le cadre imaginé par son devancier, le continuateur de Guillaume de Lorris l'a rempli d'un esprit tout différent. Autant le premier auteur du Roman de la Rose est délicat, autant le second est grossier, et il y a entre eux une antithèse presque aussi violente que celle qui existe entre la poésie lyrique courtoise du temps de Philippe-Auguste et les fabliaux. Guillaume de Lorris est l'humble serviteur des dames et Jean de Meung les accable des plus sanglantes injures; le premier réprouve sévèrement la fausseté dans l'amour, le second traite la loyauté de niaiserie. Comme oeuvre d'art et de morale, la seconde partie du Roman de la Rose est inférieure à la première, mais elle est aussi beaucoup plus personnelle et plus vivante, et l'on y sent un tempérament vigoureux servi par une robuste érudition chez cet homme que l'on se représentait, dans les générations qui l'ont immédiatement suivi, comme "solennel maistre et docteur en sainte théologie, philosophe très profond, sachant tout ce qui à entendement humain est scible". ll y a du Rabelais chez Jean de Meung; on peut même dire, avec Gaston Paris, qu'il fut "le Voltaire du Moyen âge, avec toutes les restrictions que comporte ce compliment".


 LE ROMAN DE LA ROSE

Le Roman de la Rose est constitué de deux parties fondamentalement différentes. Dans les 4000 premiers vers écrits par Guillaume de Lorris en 1236, le narrateur nous embarque dans un rêve de voyage durant lequel il tombe amoureux d'une rose, enfermée et protégée dans un jardin clos. Le protagoniste plonge le lecteur dans un océan de conventions courtoises, tandis que des forces sexuelles et séductrices se livrent une âpre bataille dans le cadre de cette vision imaginaire allégorique. Ces forces sont personnifiées par des allégories appelées Bel Accueil, Vénus, Largesse et Pitié d'une part, et leurs contreparties morales évoquées par la modestie virginale et la chasteté d'autre part, dont font partie Danger, Honte, Peur, Jalousie et Malebouche. Le bouton de la Rose, qui ne doit pas être cueilli, est protégé et défendu en tant qu'objet le plus précieux qui soit dans la hiérarchie des vertus féminines car il symbolise la virginité de la femme.

De plus, Guillaume de Lorris décrit les souffrances et les désirs de l'Amant et ses efforts constants mais vains pour conquérir le cœur et le corps de la jeune pucelle représentée par la Rose. Tous les thèmes courtois destinés à enchanter le lecteur médiéval par la magie d'un monde printanier y sont présents. Mais le texte de Lorris s'interrompt assez brusquement sur une scène où Jalousie a enfermé la Rose dans une tour afin de la protéger des avances de l'Amant.

Avec Jean de Meung, le ton passe du courtois au philosophique, reflétant ainsi les intérêts académiques de la fin du treizième siècle. Bien que Meung continue la narration de la quête amoureuse du protagoniste, le lecteur commence maintenant à suivre difficilement le fil de l'histoire tant elle est interrompue par un flot de digressions sous forme de dissertations philosophiques. L'allégorie de l'amour courtois fait place à une bataille entre différentes allégories dont certaines aux noms évocateurs, comme Génius et Nature, furent ajoutées à l'histoire de Lorris par Meun. Au cours de leurs échanges, différents sujets sont traités tels que l'amour, l'amitié, et le caractère arbitraire du destin ainsi que plusieurs questions d'ordre politique. L'intrigue principale n'est rappelée que de temps à autre et le lecteur doit attendre la toute fin du texte pour retourner à la narration où la Rose embrasse son destin final et est déflorée: après avoir attaqué maintes fois la forteresse érigée par Jalousie, l'Amant cueille enfin le bouton de la Rose.


LE SYMBOLISME DE LA ROSE

La Rose rouge, la Rose des philosophes, est l'image de la Pierre philosophale. Elle symbolise l'accession à la Lumière, à la Connaissance. Le chemin qui y mène est long et difficile, mais il n'est pas impossible de le parcourir et parfois, d'approcher du but.
Ce chemin est long, difficile, chargé d'embûches comme la tige de la rose est hérissée d'épines, mais aussi parsemé de joies, comme en trouve l'Amant dans le jardin du dieu Amour, et comme en offre le parfum, unique, de la rose. « Et surtout, ce chemin mène à la Connaissance ».
Cette certitude nous est offerte par la référence à Lucine, dont il a déjà été question. Car Lucine, la Lune, symbolise traditionnellement le Mercure des Philosophes, que le processus alchimique va transformer pour obtenir la Pierre Philosophale.
«c'est donc aussi la Rose,
c'est donc aussi la Lumière,
c'est donc aussi la Connaissance»

Et si tel ou tel décide, un jour, de suivre le chemin des fils de science, des enfants d'Hermès, et qu'après de longs et pénibles efforts, il parvienne au but, et devienne un Adepte, peut-être, Hermès Trismégiste lui dira-t-il, comme il le dit dans la Table d'Emeraude : «Tu auras par ce moyen la gloire de tout le monde; et pour cela toute obscurité s'enfuira de toi»

EXTRAIT


"Largesse était tenue en grande estime et grand honneur. Elle avait les sages et les fous absolument sous son pouvoir, tant elle avait fait par ses beaux dons. S'il s'était trouvé que quelqu'un eût pour elle de la haine, je crois pourtant qu'elle en eût fait son ami par sa façon d'obliger; c'est pour cela que l'amour des riches et des pauvres lui était tout acquis. Un homme de haut rang est bien fou s'il est chiche. Un homme de haut rang ne peut avoir nul vice qui lui nuise autant que l'avarice: un homme avare ne peut conquérir ni seigneurie ni grand pays, car il n'a pas une multitude d'amis dont il puisse faire ce qu'il veut. Qu'il n'ait pas souci de son bien celui qui veut avoir des amis, mais qu'il s'en fasse par de beaux dons ; car, exactement de la même manière que la pierre de l'aimant attire à elle le fer subtilement, de même l'or et l'argent qu'on donne conquièrent le cœur des gens".

28 Aralık 2010 Salı

 AUCASSIN ET NICOLETTE  

Aucassin et Nicolette est l’histoire d'amour la plus connue parmi les fables françaises. Elle n’a été conservée que par un unique manuscrit du fonds français de la bibliothèque nationale de France. La date de cette oeuvre reste imprécise. On la situerait plutôt à l'extrême fin du XIIe siècle ou dans la première moitié du XIIIe siècle. Dans le texte même, l’auteur anonyme a baptisé l'oeuvre de « chantefable», ce qui est l'unique attestation de ce mot.

Le manuscrit est constitué de plus de quarante morceaux où alternent des laisses assonancées destinées au chant, introduites par «or se cante» (cela se chante) et des morceaux de prose, passages narratifs faits pour la récitation, précédés de « or dient et content et fabloient» (maintenant on parle, on raconte et l’on bavarde).

Cette chantefable emprunte à la poésie lyrique quelques motifs traditionnels de la chanson d’amour et de la poésie courtoise; à l’épopée, les récits de batailles et le motif de la guerre féodale. L’auteur doit le portrait de l’héroïne au roman ainsi que quelques épisodes merveilleux dont la chasse à la bête magique dans la forêt.

Les personnages sont tout aussi originaux que la forme choisie. Dans cette histoire d'amour contrarié, le jeune homme, Aucassin, est paralysé par son amour et pleure beaucoup tandis que la jeune sarrasine est pleine d'énergie et d'esprit de décision.

Une succession d’heureuses transformations assure aux deux héros un plus grand état de conscience et d’épanouissement. Cette profondeur qu’ils gagnent en évoluant, fera d’eux les seuls personnages vraisemblables de l’oeuvre. Ils imposent leur propre logique au monde de la chantefable, la logique du désir d’aimer.

RESUME
Aucassin  est amoureux de tant de charmes. Nicolette est la plus appétissante fille qui se soit offerte aux lèvres gourmandes d’un homme. Nicolette est aussi amoureuse de son amoureux. L’auteur trace d’Aucassin le même portrait que Nicolette. L’un est en homme ce que l’autre est en femme: deux coprs fondus en un seul. Cependant ce mutuel amour qui eût attendri des tigres, irrite le Comte Garin de Beaucaire refusant l’amour de son fils pour une esclave car Nicolette est achetée aux Sarrasins mais en fait c'est la fille du Roi de Carthage. D'autre part comme le jeune homme est issu d'une famille chrétienne et la demoiselle est considérée comme musulmane cet amour est deux fois impossbile à l'époque.

Le Comte voudrait bien que son fils Aucassin participe à la guerre qui ravage le pays mais celui-ci ne pense qu’à Nicolette, qu’on enferme alors. Aucassin, à la condition de la revoir accepte la bataille et s’y déchaine. Nicolette s’échappe courageusement de sa prison  et se réfuige dans la forêt, préférant les animaux atroces aux hommes, plus féroces et plus bêtes que les animaux. On l’accompagne dans sa fuite tramblant pour elle, ému comme elle, attristé comme elle par l’attente de son ami.

Au château, le Comte Garin libère Aucassin qui va se promener dans la forêt, où il apprend des petits bergers que Nicolette s’y trouve. Tout à sa recherche, il croise un bouvier qui a perdu son bœuf. Il s’éloigne de lui, trouve une hutte qu’il devine construite par Nicolette. Il s’y repose, blessé lors d’une chute de cheval. Nicolette arrive et le guérit.

Ils voyagent, sont pris par une tempête. Ils se retrouvent à Torelore où tout est à l’envers, puis sont enlevés et séparés. Aucassin se retrouve à Beaucaire où son père est mort, et Nicolette à Carthage, son pays natal, d’où, déguisée en jongleur, elle s’échappe pour rejoindre Beaucaire. Elle se dévoile à Aucassin; il la prend pour femme « et ils s’abandonnent à leur plaisir ».



EXTRAIT DE L'OEUVRE
Un jour je vis un pèlerin
Qui s'en venait du Limousin:
II était frappé de vertige.
Il gisait couché dans un lit
Sans voix, sans souffle, déconfit
Et mal en point. Mais, ô prodige!
Près du lit tu vins à passer;
Tu soulevas, sans y penser,
Ta robe et ton manteau d'hermine,
Et ta chemise de blanc lin;
II aperçut ta jambe fine,
Et fut guéri le pèlerin:
Du lit il se leva sur l'heure
Et retourna, gaillard et sain,
En son pays de Limousin.
Douce amie, ô toi que je pleure,
Ma Nicolette, ô mon amour,
Au doux aller, au doux retour,
Au doux maintien, au doux langage,
Aux doux baisers, au doux visage,
Au front blanc plus pur que le jour,
Contre toi quelle âme inhumaine
Pourrait se sentir de la haine?...
 HELOÏSE ET ABELARD
 -UNE VRAIE HISTOIRE D'AMOUR AU MOYEN-AGE-

Héloïse et Abélard, c’est l'histoire d'un amour passionnel entre une jeune fille noble et orpheline, nièce du chanoine Fulbert, et un maître renommé des Ecoles parisiennes. Ils vivent une liaison honteuse, irrecevable pour les mentalités du temps, au début du XIIe siècle. De cette union clandestine, au nez et à la barbe de Fulbert qui ne se doute de rien, naît un enfant prénommé Astrolabe. Lorsque l'oncle trompé découvre la vérité, il exige que les deux amants se marient. Abélard se retrouve dans une impasse; son état de clerc ne lui interdit pas de se marier, mais un tel acte nuirait considérablement à sa réputation. Le mariage secret a tout de même lieu. Mais la rumeur commence à circuler. Pour sauver la face et faire illusion, Abélard place Héloïse au couvent d'Argenteuil.

Argenteuil où le temps de l'absence sublime le désir. Le temps des messages, que chacun s'exalte à écrire et à recevoir. "Sous prétexte d'étudier, nous nous livrions entiers à l'amour" écrivait Abélard Le couple, dès le début, prend plaisir à cet échange, au point de s'adresser sous le même toit des tablettes de cire. Aux sept premières lettres déjà connues qui ont largement contribué à faire passer les deux amants à la postérité, viennent s'en ajouter cent seize autres aujourd'hui traduites.

Provenant de Clairvaux et conservé à la bibliothèque de Troyes, où l'a découvert un médiéviste allemand, un manuscrit unique contient une correspondance amoureuse, située par son auteur dans la première moitié du XIIe siècle en Ile-de-France, et copiée au XVe siècle par Jean de Woëvre. Souvent allusives, ces lettres s'épanchent parfois sans équivoque. L'homme, comblé, s'exclame : « Nous n'avons pas besoin de mots, puisque nous avons la chose à profusion », ajoutant que les lettres suppléent à la présence. Une autre fois, après avoir dit que le billet reçu d'elle attise son amour, il promet : « Je préfère te le prouver en actes que le démontrer en mots, je désire trop te voir, je me consume de désir».

Le milieu culturel des deux personnages est à la fois religieux et littéraire. Sous leur plume abondent des images bibliques, prises surtout dans Le Cantique des cantiques, et des références au De amicitia de Cicéron, à la Pharsale de Lucain, et à L'Art d'aimer d'Ovide. La femme admire le maître, qui « déjà nourri au berceau de la philosophie, a bu à la fontaine de la poésie »; l'homme s'adresse à « la seule disciple de la philosophie parmi les jeunes filles de notre temps ». Les deux personnages peuvent donc à juste titre être identifiés comme Héloïse et Abélard : « Les lettres en effet leur vont comme un gant ; il n'y a pas un seul détail, dans le cours des cent seize messages conservés, qui rende cette solution improbable. Cette attribution possède un tel degré de probabilité qu'il est à ce jour impossible de trouver une meilleure option », selon Ewald Könsgen. L'emploi d'un mot insolite le prouve: la femme écrit qu'elle désire « une gouttelette de connaissabilité», sciabilitas en latin. Ce mot abstrait, Abélard vient en 1117 de le forger. Qui d'autre qu'elle pouvait le connaître ? Ce même mot figure sur la stèle érigée par Héloïse sur la tombe d'Abélard : « cui soli patuit scibile quidquid erat », « le seul à avoir tout éprouvé du connaissable ».


Ces missives, non datées, s'échelonnent à l'évidence sur une longue durée. On incline donc à croire qu'elles ont été échangées durant toute la période des amours, et à les dater de 1116-1118, jusqu'à Argenteuil le lieu du drame, car Héloïse voyait juste, il était inéluctable: les mentalités sont incompatibles. Abélard ne prête attention qu'au mépris des clercs pour le mariage, quand Héloïse appartient à une famille noble qui se juge déshonorée. Le secret ne répare pas. Abélard exige le mensonge, et donc Héloïse ment. Pour comble, une fois encore, elle disparaît. Lorsque les membres de la famille d'Héloïse découvrent enfin son refuge, leur colère les conduit à la méprise. Encore un outrage, un couvent l'endroit où les maris ont l'habitude de conduire leur femme lorsqu'ils veulent s'en débarrasser. Ils passent aux représailles, soudoient un serviteur et engagent un châtreur professionnel. De nuit, le serviteur ouvre la porte, l'homme va à la chambre où dort le maître, ses aides le maîtrisent, et il le castre. Pour achever la vengeance, le bruit se répand aussitôt et au matin les curieux s'assemblent devant la porte, ses élèves se lamentent, leurs cris le torturent, la honte le tourmente plus que sa blessure.
La victime porte plainte, châtreur et serviteur subissent la loi du talion: ils sont châtrés, et pour faire bonne mesure, ont l'oeil arraché. Mais les exécutants paient pour les commanditaires. Ce geste est un crime d'honneur commis par un clan. Quand Abélard accuse l'oncle, il lui reproche d'avoir été solidaire des siens sans comprendre ses scrupules de clerc. Mais Fulbert disculpé garde toute la tendresse d'Héloïse puisqu'il figure dans l'obituaire (registre des défunts) du Paraclet.

Mutilé, le maître va se cacher à l'abbaye de Saint-Denis et, ses plaies cicatrisées - au corps mais non à l'âme -, revêt l'habit bénédictin. Le même jour, Héloïse prend le voile à Argenteuil. Cependant, la brutalité de l'attentat a dû nuire à son prestige et encourager l'audace de ses ennemis, car il ne cesse depuis ce moment de recevoir des coups. Il les attire par sa lucidité d'esprit et son caractère atrabilaire sans doute aggravé par la mutilation. Il se rend indésirable à Saint-Denis, s'évade, se réfugie à Provins, obtient enfin la permission de quitter l'abbaye.
Abélard est libre, et seul. Des amis champenois lui donnent une terre, sur les bords de l'Ardisson, où il élève un oratoire. Mais il ne reste pas longtemps ermite. Ses étudiants, dès que sa retraite est découverte, accourent, construisent autour de l'ermitage de petites maisons de chaume et de roseaux, et lui font reprendre ses cours. La vie commune s'organise en une sorte de campus autogéré.


Mais l'indépendant reste suspect. Le comte Conan de Bretagne pense le sauver en le faisant élire abbé par les moines de Saint-Gildas-de-Rhuys. Tout autre que lui aurait été satisfait, lui est horrifié: ses moines sont grossiers, ignares, concubins, et surtout n'ont que faire de ses sermons. Un an plus tard, en 1129, un événement survient, qui lui offre une issue imprévue. Suger, muni d'une charte opportunément exhumée, chasse d'Argenteuil - qu'il dit appartenir à Saint-Denis - les moniales et Héloïse leur prieure; ce geste s'apparente fort à une revanche prise sur l'épouse des ennuis causés par le mari. Celui-ci a l'art de retourner la situation à son avantage. Il installe les expulsées au Paraclet, où il peut ainsi revenir à son gré. Ces visites lui rendent supportable Saint-Gildas. Mais les voisins champenois s'émeuvent, la rumeur enfle, cruelle pour un castré, l'empêche désormais d'y séjourner.

Cloîtré dans son abbaye bretonne, il y affronte des moines révoltés. C'est alors, en 1136, qu'il rédige le récit de ses malheurs passés et trace un tableau effrayant de ses tribulations. Héloïse apprend, horrifiée, la vie qu'il endure, lui écrit, et sa lettre entrelace l'angoisse devant sa mort et le rappel des délices passées. Elle va, elle aussi, à l'essentiel: s'il périt, elle veut sa dépouille. Et, s'écriant « jamais je n'ai cherché en toi que toi », elle lui redit son amour. Ses lettres du Paraclet, évoquant la brûlure du souvenir, reprennent les mots des lettres d'autrefois, lues et relues. Il répond, en moine écrivant à une abbesse. Elle insiste, en vain. Seule la prière composée pour elle laisse percer ses sentiments: « Vous nous avez unis, Seigneur, et vous nous avez séparés quand et comme il vous a plu... ceux que vous avez séparés l'un de l'autre dans le monde, unissez-les à vous pour l'éternité».  Elle sait que c'est une maigre consolation. Abélard, de nouveau condamné en concile, sur le chemin de Rome meurt à Cluny le 21 avril 1142.

Le mausolée d'Héloïse, morte en 1164 et Abélard, sera édifié aux frais de l'Etat. C'est pour obtenir la faveur du public chrétien, hostile tout d'abord à l'idée de ne pas être enterré en terre bénie par l'Eglise, que la Mairie de Paris décida de transférer leurs ossements au Père-Lachaise en 1817, avec ceux des révérends pères jésuites, de Molière et de La Fontaine.

AUTEURS et LEURS OEUVRES

  • Louis Aragon (20ème siècle)
  • Samuel Beckett - "En Attendant Godot" (20ème siècle - Théâtre)
  • Eugène Ionesco - "La Cantatrice Chauve", "Rhinocéros" (20ème siècle - Théâtre)
  • Aimé Césaire - "Cahier du Retour au Pays Natal" (20ème siècle)
  • Jacques Prévert - "Paroles" (20ème siècle)
  • Marguerite Yourcenar - "Alexis ou Le traité du Vain Combat" (20ème siècle)
  • André Breton - "Nadja" (20ème siècle)
  • Jean Cocteau - "Les Enfants Terribles" (20ème siècle)
  • Jean-Paul Sartre - "Huis Clos", "Les Mouches", "La Nausée", "Le Mur" (20ème siècle)
  • Albert Camus - "L'Etranger", "La Peste" (20ème siècle)
  • Colette - "Les Séries de "Claudine" (20ème siècle)
  • Guillaume Apollinaire - "Calligrammes" (20ème siècle - Poésie)
  • André Gide - "Les Nourritures Terrestres", "La Symphonie Pastorale", "Les Caves du Vatican", "Les Faux Monnayeurs" (20ème siècle)
  • Paul Verlaine - "Romances Sans Paroles" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Arthur Rimbaud - "Le Dormeur du Val" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Mallarmé - "Poésies" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Charles Baudelaire - "Les Fleurs du Mal", "L'Etranger" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Emile Zola - "Germinal", "L'Assommoir", "Thérèse Raquin", La Bête humaine" (19ème siècle, Naturalisme)
  • Guy de Maupassant - "Papa de Simon", "L'Auberge", "Aux Champs", "La Ficelle", "Pierrot", "Toine", "La Bête du Maitre Belhomme", "La Parrure", "La Dot", "La Rempailleuse" (19ème siècle - Réalisme)
  • Alexandre Dumas - "Les Trois Mousquetaires", "Le Comte de Monte Cristo", "La Reine Margot" (19ème siècle)
  • George Sand - "La Petite Fadette", "La Mare au Diable" (19ème siècle)
  • Gustave Flaubert - "Madame Bovary", "Salammbô", "L'Education Sentimentale" (19ème siècle - Réalisme)
  • Honoré de Balzac - "Le Père Goriot", "Eugénie Grandet", La Peau de Chagrin", "Le Colonel Chabert", "Le Lys dans La Vallée", "Illusions Perdues", "Le médecin de Campagne", "Les Chouans" (19ème siècle - Romantisme et Réalisme)
  • Stendhal - "Le Rouge et Le Noir", "La Chartreuse de Parme", "Vie de Rossini" (19ème siècle - Romantisme et Réalisme)
  • Victor Hugo - "Notre Dame de Paris", "Les Misérables", "Le Dernier Jour d'Un Condamné", "Les Orientales", "Hernani", "Cromwell", "William Shakespeare" (19ème siècle - Romantisme)
  • Gérard de Nerval - "Odelettes" (19ème siècle - Romantisme, poésie)
  • Alfred de Vigny - "La mort du Loup" (19ème siècle - Romantisme, poésie)
  • Alfred de Musset - "Les Caprices de Marianne" (19ème siècle - Romantisme, théâtre)
  • Alphonse de Lamartine - "Méditations Poétiques" (19ème siècle - Romantisme, poésie)
  • Bernardin de Saint-Pierre - "Paul et Virginie" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Madame de Staël - "Colline et Delphine", "De l’Allemagne" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Senancour - "Oberman" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Benjamin Constant - "Adolphe" (19ème siècle - Préromantisme)
  • François René de Chateaubriand - "Mémoires d'Outre-Tombe", "René" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Le Sage - "Gil Blas de Sentillane" (18ème siècle)
  • Marquis de Sade - "Justine ou Les Malheurs de la vertu", "Les 120 jours de Sodome" (18ème siècle)
  • Choderlos de Laclos - "Les Liaisons Dangereuses" (18ème siècle - Roman Epistolaire)
  • Jean-Jacques Rouseau - "Emile ou de L'Education", "Les Confessions", "Julie ou La Nouvelle Héloïse" (18ème siècle)
  • Voltaire - "Candide", "Zadig", "Micromégas" (18ème siècle)
  • Diderot - "Le Neveu de Rameau" (18ème siècle)
  • Beaumarchais - "Le Barbier de Séville", "Le Mariage de Figaro" (18ème siècle - Théâtre)
  • Marivaux - "Le Jeu de L'Amour et du Hasard" (18ème siècle - Théâtre)
  • Montesquieu - "L'Esprit des Lois", "Les Lettres Persanes" (18ème siècle)
  • Jean Racine - "Andromaque", "Bérénice", "Britannicus", "Phèdre", "Iphigénie" (17ème siècle - Tragédie)
  • Pierre de Corneille - "Le Cid" (17ème siècle - Tragédie)
  • Molière - "L'Avare", "Le Bourgeois Gentilhomme", "Les Précieuses Ridicules", "Dom Juan", "Le Malade Imaginaire", "Tartuffe", "L'Ecole des Femmes", "Amphitryon", "Les Fourberies de Scapin", "Les Femmes Savantes" (17ème siècle - Comédie)
  • Madame de la Fayette - "La Princesse de Clèves" (17ème siècle)
  • Jean de La Fontaine - "Les Fables" (17ème siècle)
  • Joachim du Bellay - "Regrets" (16ème siècle)
  • Pierre de Ronsard - "Sonnets pour Hélène", "Sonnets pour Marie", "Sonnets pour Cassandre" (16ème siècle)
  • Michel de Montaigne - "Les Essais" (16ème siècle)
  • Thomas More - "L'Utopie" (16ème siècle)
  • Erasmes de Rottherdam - "L'Eloge de la Folie", "Les Antibarbares" (16ème siècle)
  • François Rabelais - "Gargantua" , "Pantagruel" (16ème siècle)