AMELIE NOTHOMB
Fabienne Amélie Nothomb, de nationalité belge, est née le 13 août 1967 à Kobé (Japon). Elle est la fille du baron Patrick Nothomb, écrivain et ambassadeur de Belgique au Japon, issu d'une grande et ancienne famille bruxelloise. Elle passe les cinq premières années de sa vie au Japon puis voyage ensuite pendant toute son enfance, séjournant au gré des nominations de son père en Chine, au Laos, en Birmanie et au Bangladesh. Son roman « Métaphysique des tubes » (2000) ainsi que d'autres livres comme « Le Sabotage amoureux» (1993), « Biographie de la faim » (2004) et « Ni d'Eve ni d'Adam » (2007), en partie autobiographiques, relatent certains moments de cette enfance voyageuse.
À dix-sept ans, Amélie Nothomb rejoint la Belgique pour suivre des études de philologie romane et de Grec / Latin à l'Université Libre de Bruxelles. Adolescente déracinée imprégnée de culture asiatique, elle souffre alors du choc brutal avec la culture occidentale. Elle éprouve un profond sentiment de solitude et connaît divers troubles du comportement alimentaire qu'elle relatera ensuite avec un certain humour dans son œuvre: anorexie, boulimie, potomanie, alcoolisme, etc. "J'ai éprouvé une solitude totale, parce que j'étais incapable de communiquer avec les jeunes Occidentaux; je suppose que c'est en raison de ce malaise que j'ai commencé à écrire", dira-t-elle plus tard.
À 21 ans, agrégation gréco-latine en poche et parlant couramment le japonais, Amélie Nothomb retourne à Tokyo où elle devient interprète pour une grande entreprise nippone. Elle y restera une année et racontera cette expérience du monde du travail et de l'entreprise dans « Stupeur et Tremblements », un roman drôlatique publié en 1999 qui sera couronné du Grand Prix de l'Académie française et se vendra à plus de 500.000 exemplaires. Le livre sera adapté au cinéma en 2003 par Alain Corneau, avec Sylvie Testud dans le rôle principal. Avant ce best-seller qui la fait connaître dans le monde entier, elle a déjà publié plusieurs livres à succès, dont notamment son premier roman, « Hygiène de l'assassin » (1992, Prix René-Fallet et Prix Alain-Fournier, adapté sur grand écran en 1999). Pour la petite histoire, le manuscrit fût à l'époque refusé par Philippe Sollers chez Gallimard avant d'atterrir chez Albin Michel qui deviendra sa maison d'édition attitrée.
Ce premier opus est suivi de « Le Sabotage amoureux » (1993, Prix de la Vocation, Prix Alain-Fournier et Prix Jacques Chardonne), « Les Combustibles » (1994, pièce de théâtre), « Les Catilinaires » (1995), « Péplum » (1996), « Attentat » (1997) et « Mercure » (1998). Après « Stupeur et Tremblements » (1999) paraissent successivement « Métaphysique des tubes » (2000), « Cosmétique de l'ennemi » (2001), « Le Robert des noms propres » (2002, une vie romancée de son amie chanteuse Françoise Robert, pour qui elle a également écrit sept chansons), « Antéchrista » (2003), « Biographie de la faim » (2004), « Acide sulfurique » (2005), « Journal d'hirondelle » (2006), « Ni d'Eve ni d'Adam » (Prix de Flore 2007), « Le Fait du prince » (2008) et « Le Voyage d'hiver » (2009).
Amélie Nothomb est également l'auteur de récits, nouvelles et contes publiés en revue ou dans des ouvrages collectifs, dont entre autres « Electre » (1996), « Le Mystère par excellence » (1999), « Brillant comme une casserole » (1999), « Le Hollandais ferroviaire » (2000), « Aspirine » (2001), « L'Entrée du Christ à Bruxelles » (2004) ou encore « Les Champignons de Paris » (2007).
L'œuvre d'Amélie Nothomb, qui se définit elle-même comme une une "graphomane", une "malade de l'écriture" qui écrit au moins quatre heures chaque matin et est en permanence enceinte de ses romans, se caractérise par une profondeur alerte, un style romanesque et décalé à l'humour subtil qui place son lecteur directement face à ses pulsions intérieures. Auteur d'une quarantaine de livres publiés, au moins autant de textes restent à ce-jour inédits car ils sont selon elle "trop personnels". Depuis « Hygiène de l'assassin », les romans d'Amélie Nothomb sortent régulièrement à raison d'un titre chaque automne. Ils sont pour la plupart tous classés au top des meilleures ventes en librairie et sont traduits dans près d'une quarantaine de langues.
En lisant « Biographie de la faim » vous constatez que l’œuvre abrite plusieurs sens différents en même temps. Pour un écrivain ce n’est pas facile de faire sentir au lecteur ce qu’il ressent lui-même mais pour Amélie Nothomb ce n’est pas du tout difficile car elle écrit ses œuvres avec toute sa sincérité. Il parait que Nothomb est votre sœur et vous la lisez comme si on écoute quelqu’un qui est très proche de vous. Franchement, si vous lisez la première fois Nothomb vous aurez du mal à la comprendre parce que pour un nouveau lecteur c’est compliqué d’accepter ses opinions. Elle est très ouverte dans ses écrits et parfois ce serait dur pour vous d’accepter ses idées. Je dis d’elle qu’elle est audacieuse parce que d’une part elle utilise des mots dangereux sans penser et d’autre part elle raconte des péripéties bouleversantes mais attirantes hardiment et brutalement. Ce sont des facteurs qui la diffèrent des autres. «Biographie de la faim» était une expérience différente pour moi de faire la connaissance d’Amélie Nothomb. Si vous voulez vivre une expérience différente au cours de votre lecture ou si vous voulez connaitre un écrivain étranger je vous propose de lire Amélie Nothomb parce qu’il est très séduisant et passionnant d’essayer de comprendre et d’accompagner sa vie.
BERFE KARACAOGLU