Hakkımda

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Şişli / İstanbul, (0533 2490843) vildan_ornadis@hotmail.com, Türkiye
Chers abonnés et visiteurs du blog;Tout au long de ma vie scolaire,j’ai reçu un enseignement français.Après avoir terminé le collège français “Sainte-Pulchèrie” j’ai continué à ma vie lycéenne au “Lycée Français Saint-Michel”.J’ai reçu mon diplôme de fin d’études secondaires 3 ans plus tard. À la suite du lycée,j’ai étudié la philologie et la littérature française à “L’Université d’Istanbul, dans “La Faculté des Lettres”;simultanément j’ai étudié la formation pédagogique à L’Université d’Istanbul,dans“La Faculté d’Éducation”(“Formation à L’Enseignement”).Après 4 ans d’études de double licence je suis diplômée en tant que philologue,aussi professeur de français.Toutes les formations que j’ai acquises m’ont perfectionnée dans les domaines tels que la langue, la littérature et la culture française ainsi que la formation pédagogique. Depuis 11 ans, je partage mes connaissances avec ceux qui veulent apprendre la langue,la culture et la civilisation française. J’enseigne les gens de tout âge et de tout niveau depuis les élèves des écoles françaises,jusqu’aux étudiants de diverses universités sans oublier les hommes ou femmes d’affaires ni les amateurs de la francophonie

Présentation

Sevgili Blog Takipçileri;
Tüm eğitim hayatımı fransızca gördüm. İstanbul'da bulunan‘’Özel Sainte-Pulchérie Fransız Kız Ortaokulu’’nu bitirdikten sonra liseyi İstanbul'da bulunan ''Özel Saint-Michel Fransız Lisesi’’nde okudum. Ardından ‘’İstanbul Üniversitesi Edebiyat Fakültesi Batı Dilleri ve Edebiyatları Bölümü‘’ içinde yer alan ‘’Fransız Dili ve Edebiyatı Anabilim Dalı’’nda dört yıllık lisans eğitimimi tamamladım.Bu süre içerisinde ‘’İstanbul Üniversitesi Eğitim Fakültesinde Pedagojik Formasyon’’ alanında eğitim görüp çift anadal diploması aldım. Böylece hem filolog (Dilbilimci) hem de öğretmen olarak mezun oldum. Aldığım bütün bu eğitimler bana hem Fransız Dili, hem Fransız Edebiyatı hem de Pedagoji alanlarında büyük bir yetkinlik sağladı. Onbir yıldır teorik olarak edindiğim tüm bilgileri, pratikte bu dili ve kültürü öğrenmek isteyen her yaştan her gruptan kişilere aktarıyorum. İstanbulda bulunan fransız kolejlerinde eğitim gören öğrenciler başta olmak üzere üniversite öğrencileri, iş adamları, fransız kültürüne meraklı olup kendini geliştirmek isteyen her yaştan her meslek grubundan kişiler meslek hayatım süresince öğrencim olmuştur ve olmaya devam edecektir.

EĞİTMENLİK YAPTIĞIM ALANLAR ►

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Grammaire – Littérature – Biologie ( Pour les élèves des écoles françaises - Fransız kolejlerinde eğitim gören öğrenciler için )

Préparation au concours organisé par L'Université de Galatasaray - Galatasaray Üniversitesi iç sınavına hazırlık

Préparation au concours de langue étrangère - YDS (Üniversite Yabancı Dil sınavı) ye hazırlık

Toutes sortes de conseils d'orientation scolaire en France (licence, master) - Fransa’da yüksek öğrenim (lisans , yüksek lisans) görmek isteyen öğrencilere, üniversite seçimlerinden motivasyon mektubu yazımına kadar her türlü alanda eğitim danışmanlığı

Etudes spéciales (privées ou en groupe) pour les adultes -Yetişkinler için kişiye özel birebir ve grup çalışmaları

Cours de la langue Turque (grammaire - conversation) pour les étrangers - Yabancılara türkçe (dil bilgisi ve konuşma) dersleri

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Böylece,bir gün üyesi olmayı hedeflediğimiz Avrupa Birliğine katıldığımız zaman farklı kültürlere uyum sağlamakta zorluk çekmeyeceğiz.

11 Eylül 2010 Cumartesi

TAKASHI MURAKAMI – L'univers manga à Versailles
Le plasticien japonais Takashi Murakami s'invite cet automne à Versailles, malgré quelques protestations. Contrairement aux apparences, l'artiste qui s'inspire et détourne l'univers manga, n'est pas l'héritier du Pop Art. Ses fleurs et ses monstres gentils sont d'autant plus souriants qu'ils sont critiques de la société actuelle

Une exposition exceptionnelle va s'ouvrir le 14 septembre et ce jusqu'au 12 décembre prochain au château de Versailles. L'artiste japonais Takashi Murakami (AFP) y exposera une vingtaine d'œuvres dont neuf créations dans les grands appartements, la galerie des glaces et les jardins de l'ancienne demeure de Louis XIV.

Un artiste qui dérange …
Le plasticien né dans les années 1960, se réjouit de pouvoir confronter ses œuvres inspirées de la culture manga au classicisme versaillais. D'autant plus que ce genre d'exposition ne serait pas possible au Japon : "la famille impériale ne veut pas de confrontation avec la modernité. Ce n’est pas un a priori négatif, c’est un principe ! Et d’ailleurs, la droite extrême serait furieuse, donc il ne faut pas y compter" Pourtant, même en France, l'arrivée de l'art contemporain dans l'un des plus importants monuments de l'histoire française ne fait pas l'unanimité. Plusieurs pétitions ont été lancées et une manifestation aura lieu le 14 septembre pour empêcher cette exposition. Jean-Jacques Aillagon, président de l'établissement public du Château de Versailles, estime que ces protestations "émanent de cercles d'extrême-droite intégristes et de cercles très conservateurs". L'ancien ministre de la Culture assure que les œuvres ont été choisies avec le plus grand soin pour ne pas choquer le plus jeune public.

… qui confronte …
Takashi Murakami est peut-être connu pour ses fleurs et ses ballons aux couleurs criardes et ses petits monstres kawaii (mignons) –Mr DOB, Kakai, Kiki …- mais l'artiste n'utilise les codes manga que pour mieux choquer. Sa sculpture My Lonesome cowboy – vendue en 2008 13.5 millions de dollars par Sotheby's – représente ainsi un jeune homme aux cheveux hirsutes se masturbant et utilisant un jet de sperme comme lasso. Versailles ne présentera pas l'œuvre, préférant se passer de ce genre de publicité, deux ans après avoir déjà fait polémique avec une exposition Jeff Koons. La venue de Takashi Murakami dans le château du Roi soleil a peut-être de quoi étonner mais pour cet amoureux des bandes dessinées japonaises, c'est presque une évidence, le manga La rose de Versailles avait déjà travaillé son imaginaire fertile. "Tout comme les Français peuvent avoir du mal à recréer dans leur esprit une image exacte de l’époque des Samouraïs, l’histoire de ce palais s’est étiolée pour nous dans la réalité.", explique l'artiste à l'éternel bouc et chignon. Murakami avertit les futurs spectateurs : "Je suis le chat du Cheshire qui accueille Alice au pays des merveilles avec son sourire diabolique, et bavarde pendant qu’elle se balade autour du Château.".

… qui critique et qui se vend !
Le fils d'un chauffeur de taxi et d'une femme au foyer amatrice d'art est un des artistes contemporains les plus connus au monde. Pape du mouvement Superflat, neo-pop japonais inspiré par le manga, ses œuvres (sculptures, tableaux, animations) se veulent très critiques des codes de la société contemporaine japonaise. Murakami repeint ainsi d'une couleur layette des reproductions de parties génitales pour se moquer de l'immaturité nippone. Son Lonesome Cowboy n'est qu'une représentation symbolique de la génération otaku : ces jeunes qui s'isolent dans un monde imaginaire pour ne pas affronter la réalité. "J'exprime le désespoir", affirme-t-il. Le manga, issu de la pauvreté japonaise, est son arme de choix mais passé maître dans l'art Nihonga (peinture japonaise du 19e-20e siècle), Murakami détourne également les œuvres des grandes figures de l'art nippon. Si l'ultraconsumérisme japonais est pour lui une source inépuisable d'inspiration, il en use aussi pour construire son empire. Les produits dérivés ciglés Murakami sont légion et son entreprise Kakai Kiki Corporation emploie une centaine de personnes. La marque de luxe Louis Vuitton l'avait même choisi pour apporter son style si particulier à sa collection 2004. Le plasticien superstar contribue également au renouveau de la scène artistique japonaise en endossant le costume de commissaire d'exposition et en sponsorisant de nouveaux artistes comme Chiho Aoshima.
Si la présence de Takashi Murakami à Versailles peut choquer certains, elle n'a rien d'étonnante. Après tout, comme le souligne Jean-Jacques Aillagon "le château de Versailles est un monstre international. Takashi Murakami l'est également" et tous deux sont "des machines à inventer et à diffuser des images".

rédigé par Damien Bouhours
vendredi 10 septembre 2010

ARÈS


Origine
Il est le fils de Zeus et d'Héra (qui tous deux, paraît-il, le détestaient!), comme Héphaïstos, Hèbè et Ilithye. Il appartient donc à la deuxième génération des dieux Olympiens et compte parmi les douze grands dieux.

Dès la littérature archaïque (Homère) Arès apparaît comme le dieu de la guerre, ou, plus exactement, de la fureur guerrière, qui se réjouit dans le carnage et le sang (Homère, Iliade). C'est pourquoi on lui donne parfois comme mère Éris, divinité de la Querelle, pour expliquer son humeur brouillonne et belliqueuse ; mais il est aussi lâche quand il souffre, il gémit et fuit quand il est blessé (Homère, Iliade). Zeus, en ce cas, ne le plaint guère... (Homère, Iliade) Selon les mythologues, il est aussi personnification de l'orage. En dehors des combats, il représente tout fléau mortel pour les mortels, ainsi, par exemple la peste (Sophocle, OEdipe-Roi)

Il a une taille surhumaine (sept plethres, soit deux cents mètres!) et pousse des cris terribles.
On le représente muni d'une cuirasse et d'un casque et armé du bouclier, de la lance et de l'épée. Il combat le plus souvent à pied mais on le voit aussi sur un char dont les chevaux l'emportent avec une rapidité impétueuse. Il est accompagné de démons qui lui servent d'écuyers, en particulier de deux de ses enfants, les jumeaux qu'il a eus d'Aphrodite, Deimos et Phobos (l' Épouvante et la Terreur) (Hésiode, Le Bouclier). Il est également accompagné d'Éris (Discorde, Querelle). Les Grecs n'aimaient pas beaucoup Arès, contrairement aux Romains qui honoraient Mars, son équivalent latin . Aucune cité ne lui était dédiée et l'on disait de lui qu'il vivait en Thrace, pays sauvage au climat rude du Nord de la Grèce, d'où viennent les frimas et les tempêtes et traversé par des populations guerrières ; c'était là que vivaient les Amazones, femmes guerrières, ses filles (Apollonios de Rhodes, Argonautiques). À Thèbes il reçoit un culte particulier car il passait pour être l'ancêtre des descendants de Cadmos, fondateur de la ville. Quand celui-ci, pour accomplir un sacrifice, voulut puiser de l'eau à la "source d'Arès" il tua le dragon qui défendait cette source (Euripide, Phéniciennes). Pour ce meurtre Cadmos dut servir Arès comme esclave pendant huit ans.
La plupart des mythes qui font intervenir Arès sont évidemment des récits de combats ; mais le dieu n'a pas toujours le dessus (Homère, Iliade) et il semble que les Grecs aient pris un certain plaisir à lui opposer victorieusement la sagesse d'Athéna entre autres. Pendant la guerre de Troie, Arès a choisi le camp des Troyens comme Aphrodite, qui l'aimait, et, à deux reprises, sous les murs de Troie, l'intervention d'Athéna dans une mêlée où figure Arès aboutit à un échec pour ce dernier. D'ailleurs, entre Athéna et Arès la lutte est insolite : c'est d'abord la défaite du viril dieu de la guerre, ensuite la façon dont il est vaincu ; au lieu, en effet, d'une arme noble c'est un engin primitif (une énorme pierre) qui le met hors de combat (Homère, Iliade). Pendant qu'il se lamente et gît dans la poussière, Aphrodite, volant à son secours, est abattue par une arme encore plus primitive : une formidable claque d'Athéna (Homère, Iliade).

Mais les mésaventures d'Arès ne se bornent pas au domaine des combats. Par exemple, tenu pour responsable de la mort d'Adonis à la chasse par les Aloades (deux fils géants de Poséidon) ceux-ci l'enferment, enchaîné, pendant treize mois dans un pot de bronze dont Hermès finit par le libérer (Homère, Iliade).
Il eut un grand nombre d'aventures amoureuses dont la plus célèbre le montre uni clandestinement à Aphrodite ; il est vrai que celle-ci avait été mariée par Zeus à Héphaïstos ; or, le dieu forgeron était laid et difforme et Aphrodite était tombée amoureuse d'Arès. À noter ici une différence entre l'Iliade et l'Odyssée : dans l'Iliade Héphaïstos est l'heureux époux de Charis et Aphrodite n'a que peu de rapports avec Arès ; en revanche, dans l'Odyssée l'aède Démodocos rapporte un conte traditionnel chez les rhapsodes en Ionie. Lorsqu'Héphaïstos apprend du soleil sa mésaventure, il laisse tomber une nuit sur les deux amants un filet qu'il est seul capable de manoeuvrer et convie tous les dieux de l'Olympe qui, à ce spectacle sont pris d'un immense fou-rire. Sur l'intervention de Poséidon, Héphaïstos retire le filet et les deux amants, tout confus s'enfuient, l'une vers Chypre et l'autre vers la Thrace...(Homère, Odyssée)
Ses liaisons avec les mortelles furent aussi très nombreuses et ses enfants étaient des hommes violents qui attaquaient les voyageurs et se livraient à toute sorte d'actes de cruauté. L'un d'entre eux, Cycnos, s'attaquait aux pèlerins se rendant à Delphes. Sur la prière d'Apollon Héraklès intervient et tue Cycnos. Arès veut venger son fils mais Athéna dévie sa javeline et Héraklès blesse le dieu à la cuisse (Hésiode, Le Bouclier).

Enfin le nom d'Arès se retrouve dans la colline de l'Aréopage à Athènes où se jugeaient les crimes d'ordre religieux. La légende raconte qu'il y avait jadis une source au pied de cette colline ; un jour, près de celle-ci, Arès aperçut Halirrhothios, fils de Poséidon, tentant de faire violence à l'une de ses filles, Alcippé. De colère Arès tue Halirrhothios. Poséidon fait alors comparaître Arès devant un tribunal d'Olympiens réuni sur la colline (Euripide, Électre) mais ceux-ci acquittent le meurtrier.

Attribut ►
Les animaux consacrés à Arès sont le vautour et le chien; mais c'était faire injure au chien que de le choisir comme animal d'Arès.

Équivalent romain : Mars
Mars et Vénus de Boticelli
MARS

Nous l'avons signalé ; les Romains honoraient Mars bien plus que les Grecs n'aimaient Arès. De nombreuses différences apparaissent, de fait, entre Mars et Arès et ce n'est qu'assez tard que le dieu romain fut identifié à l'Arès hellénique.
D'origine italique Mars préexista à l'introduction d'Arès dans la religion romaine. Son nom, dont le sens est inconnu, avait pris tout d'abord la forme de Mavors, Marspiter (Macrobe, Saturnales) ou Mamers (de l'étrusque Maris). Il semble avoir été à l'origine un dieu agraire et, à une époque très ancienne, il fut identifié au dieu de la végétation, Silvanus. Selon une tradition romaine, Junon l'avait enfanté sans le secours de Jupiter ; jalouse, en effet, de la naissance de Minerve, jaillie spontanément de la tête de Jupiter, Junon avait voulu à son tour concevoir seule un enfant. Elle s'adressa à Flore, déesse des jardins et des champs cultivés, qui lui donna une fleur magique dont le simple attouchement rendait une femme féconde (Ovide, Fastes). C'est ainsi que Junon donna le jour au dieu dont le nom est porté par le premier mois du printemps. Notons que ce Martius mensis était, dans l'ancien calendrier romain, le premier mois de l'année (Ovide, Fastes et Macrobe, Saturnales). Une légende, qui semble d'origine italique, rapporte que Mars, tombé amoureux de Minerve, avait choisi comme intermédiaire la vieille Anna Perenna, une déesse locale du Latium, qui dupa le dieu en se substituant à Minerve lors d'un rendez-vous nocturne (Ovide, Fastes). Il y aurait là le symbole de la vieille année qui s'en va lorsque commence la nouvelle. Ce dieu agraire aidait les paysans du Latium à défendre leurs cultures et leurs troupeaux. On lui avait donc consacré, pour qu'il les écarte des moissons et des bergeries, tous les animaux que l'on craint à la campagne, en particulier le loup ; mais le pivert, annonciateur de pluie, était son oiseau favori.
Cette caractérisation de Mars comme dieu primitivement agraire, est contestée par certains mythographes. En tout cas, à l'époque classique, quand Rome devient une grande puissance militaire, ce dieu du printemps est essentiellement un dieu guerrier (Virgile, Énéide). Mais il faut noter que c'est au printemps que recommence la saison de la guerre. Il est en même temps le dieu de la jeunesse parce que la guerre est l'objet de l'activité de la jeunesse. Il était particulièrement révéré par l'armée, ce qui lui valut le surnom de Gradivus (= "qui s'avance à grands pas" [au combat] ou, selon d'autres, "qui fait pousser" [les moissons])

Ce dieu de la jeunesse guide, lors du ver sacrum (le printemps sacré) les jeunes gens qui émigrent des cités sabines pour aller fonder de nouvelles villes. En effet, les Sabins, en cas de grave malheur, consacraient à Mars, en propriété absolue, toute la production végétale, animale et même humaine du printemps suivant. En ce qui concerne les enfants, devenus grands et alors considérés comme "sacrés", c'est-à-dire mis en dehors de la communauté, ils partaient, guidés en général par un animal consacré à Mars, le loup ou le pivert, en quête d'une nouvelle patrie où ils puissent s'établir par la force des armes et grâce à la protection du dieu de la guerre auquel ils étaient voués. L'histoire romaine nous apprend que les Romains, après le désastre de Trasimène ( 217) décidèrent de consacrer, à la manière sabine, un ver sacrum mais à Jupiter; mais ils ne s'acquittèrent de leur voeu que...vingt-deux ans plus tard, incomplètement (uniquement les productions végétales et animales) et, à une époque où le désordre régnait dans le calendrier, le voeu fut "accompli" en hiver, c'est-à-dire avec beaucoup d'économie !
Peut-être faut-il rattacher aussi à la tradition sabine la fameuse légende de Romulus et de Rémus sauvés par une louve. Rappelons cette légende : Albe-la-Longue, jadis fondée par le fils d'Énée, Ascagne, vit son roi Numitor dépossédé de son trône par son frère Amulius. Celui-ci fit périr tous les fils de Numitor et voua sa fille, Rhéa Silvia, au culte de Vesta, la vouant ainsi à la virginité. Mais celle-ci, par sa beauté, séduisit le dieu Mars qui l'aperçut un jour se rendant à la fontaine; il la rendit mère, pendant son sommeil, de jumeaux, Romulus et Rémus (Ovide, Fastes)). L'ayant appris, Amulius fit enfermer la mère et exposer les deux bébés dans des marécages près du Tibre en crue (Tite-Live, Histoire romaine) ou sur le sommet du mont Palatin, selon les légendes. Une louve, animal sacré, envoyée par leur père, les nourrit (Virgile, Énéide) avant qu'ils soient recueillis par un berger et sa femme, qui les élevèrent jusqu'au moment où ils purent rendre son trône à Numitor et fonder Rome. On a signalé que cette légende devait s'être développée autour d'une statue très ancienne figurant une louve à l'abri de laquelle se dressait l'image de deux petits hommes, symbolisant peut-être la race sabine et la race latine. En tout cas, dans la religion d'État, à Rome, le culte de Mars revêt la plus haute importance puisqu'il aurait ainsi fondé la race romaine (Virgile, Énéide), et c'est la raison pour laquelle la jeunesse romaine était souvent appelée "enfants de Mars".
Le dieu donna aussi son nom au Champ de Mars, sur lequel les jeunes Romains s'exerçaient à la guerre. C'est également au Champ de Mars que se faisaient, tous les cinq ans (période appelée lustre) le recensement et la purification du peuple (lustrum ou lustratio), au cours desquels on célébrait les suovetaurilia, triple sacrifice d'un verrat, d'un bélier et d'un taureau offert au dieu Mars (Tite-Live, Histoire romaine).

Le culte de Mars était essentiellement représenté par un collège de prêtres, choisis parmi les patriciens, appelés Saliens (= les "sauteurs" ou "danseurs"). Tous les ans, à la fête du dieu, ces prêtres, vêtus d'une tunique de pourpre et portant sur la tête un bonnet pointu (apex) exécutaient, au cours d'une procession dans les rues de la ville, (Tite-Live, Histoire romaine) des danses sacrées, peut-être, à l'origine, en l'honneur de divinités rustiques. Mais, dès le règne de Numa, ils rythmaient la cadence de leurs pas par des coups frappés avec une lance sur des boucliers mystérieux appelés "anciles"; ces boucliers et les lances, conservés dans le sacrarium Martis de la Regia (résidence du Pontifex Maximus) étaient censés posséder un pouvoir d'oracle : le mouvement spontané des lances (hastæ) était un présage inquiétant. La légende prétendait qu'un de ces boucliers était un jour tombé du ciel comme gage de la protection des dieux sur Rome. Craignant de voir ses compatriotes privés par quelque audacieux ennemi de cet objet sacré qui leur assurait la protection des dieux, Numa en fit fabriquer onze autres exactement identiques ; les douze boucliers restaient suspendus pendant le reste de l'année dans le temple de Mars et confiés à la garde des prêtres saliens, sans qu'on pût distinguer le bouclier miraculeux des autres (Ovide, Fastes). La procession s'achevait par un repas dans le temple du dieu.
Quant aux anciens Sabins, ils adoraient Mars sous l'effigie d'une lance (quiris) ; d'où le nom de Quirinus donné à Romulus après sa mort et sa divinisation, et celui de Quirites employé lorsqu'on s'adressait officiellement à l'ensemble des citoyens romains.
À Rome se trouvaient plusieurs temples consacrés à Mars ; un des plus importants était celui qu'Auguste lui dédia sous le nom d'Ultor (le Vengeur) pour commémorer le rôle de l'empereur dans sa victoire sur les assassins de Jules César, Brutus et Cassius.

Donc le dieu Mars, en ordre d'importance, venait pour les Romains juste après Jupiter ; il se trouve, en effet, en seconde position dans la triade Jupiter-Mars-Quirinus, et ses attributs sont le bouclier, la lance et le casque. Des légions, une surtout, (Cicéron, Philippiques), lui étaient consacrées et, au début d'une campagne, le général ne manquait pas d'entrer dans le temple où l'on conservait les "anciles" ; il venait y faire bouger d'abord ceux-ci, puis la lance et la statue du dieu et disait, en frappant les boucliers de sa lance : "Mars, aie l'oeil bien ouvert" (Mars, uigila).
Dans le domaine littéraire, les aventures prêtées à Mars ont reproduit peu à peu celles rapportées par la littérature grecque pour Arès, comme, par exemple, les amours de Mars et de Vénus (Ovide, Métamorphoses). Mais nulle part, on ne trouve l'équivalent du côté lâche et geignard de son correspondant hellénique Arès.
Mars et Venus pris dans le filet de Vulcain
(1536)d'après Maerten Van Heemskerk
Outre les Romains, d'autres peuples avaient le dieu pour "ancêtre" : les Marses, population sabine avec laquelle les Romains furent longtemps en lutte, ou les Mamertins ; leurs noms mêmes indiquent les rapports qui les unissaient avec le dieu.

AUTEURS et LEURS OEUVRES

  • Louis Aragon (20ème siècle)
  • Samuel Beckett - "En Attendant Godot" (20ème siècle - Théâtre)
  • Eugène Ionesco - "La Cantatrice Chauve", "Rhinocéros" (20ème siècle - Théâtre)
  • Aimé Césaire - "Cahier du Retour au Pays Natal" (20ème siècle)
  • Jacques Prévert - "Paroles" (20ème siècle)
  • Marguerite Yourcenar - "Alexis ou Le traité du Vain Combat" (20ème siècle)
  • André Breton - "Nadja" (20ème siècle)
  • Jean Cocteau - "Les Enfants Terribles" (20ème siècle)
  • Jean-Paul Sartre - "Huis Clos", "Les Mouches", "La Nausée", "Le Mur" (20ème siècle)
  • Albert Camus - "L'Etranger", "La Peste" (20ème siècle)
  • Colette - "Les Séries de "Claudine" (20ème siècle)
  • Guillaume Apollinaire - "Calligrammes" (20ème siècle - Poésie)
  • André Gide - "Les Nourritures Terrestres", "La Symphonie Pastorale", "Les Caves du Vatican", "Les Faux Monnayeurs" (20ème siècle)
  • Paul Verlaine - "Romances Sans Paroles" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Arthur Rimbaud - "Le Dormeur du Val" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Mallarmé - "Poésies" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Charles Baudelaire - "Les Fleurs du Mal", "L'Etranger" (19ème siècle - Symbolisme)
  • Emile Zola - "Germinal", "L'Assommoir", "Thérèse Raquin", La Bête humaine" (19ème siècle, Naturalisme)
  • Guy de Maupassant - "Papa de Simon", "L'Auberge", "Aux Champs", "La Ficelle", "Pierrot", "Toine", "La Bête du Maitre Belhomme", "La Parrure", "La Dot", "La Rempailleuse" (19ème siècle - Réalisme)
  • Alexandre Dumas - "Les Trois Mousquetaires", "Le Comte de Monte Cristo", "La Reine Margot" (19ème siècle)
  • George Sand - "La Petite Fadette", "La Mare au Diable" (19ème siècle)
  • Gustave Flaubert - "Madame Bovary", "Salammbô", "L'Education Sentimentale" (19ème siècle - Réalisme)
  • Honoré de Balzac - "Le Père Goriot", "Eugénie Grandet", La Peau de Chagrin", "Le Colonel Chabert", "Le Lys dans La Vallée", "Illusions Perdues", "Le médecin de Campagne", "Les Chouans" (19ème siècle - Romantisme et Réalisme)
  • Stendhal - "Le Rouge et Le Noir", "La Chartreuse de Parme", "Vie de Rossini" (19ème siècle - Romantisme et Réalisme)
  • Victor Hugo - "Notre Dame de Paris", "Les Misérables", "Le Dernier Jour d'Un Condamné", "Les Orientales", "Hernani", "Cromwell", "William Shakespeare" (19ème siècle - Romantisme)
  • Gérard de Nerval - "Odelettes" (19ème siècle - Romantisme, poésie)
  • Alfred de Vigny - "La mort du Loup" (19ème siècle - Romantisme, poésie)
  • Alfred de Musset - "Les Caprices de Marianne" (19ème siècle - Romantisme, théâtre)
  • Alphonse de Lamartine - "Méditations Poétiques" (19ème siècle - Romantisme, poésie)
  • Bernardin de Saint-Pierre - "Paul et Virginie" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Madame de Staël - "Colline et Delphine", "De l’Allemagne" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Senancour - "Oberman" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Benjamin Constant - "Adolphe" (19ème siècle - Préromantisme)
  • François René de Chateaubriand - "Mémoires d'Outre-Tombe", "René" (19ème siècle - Préromantisme)
  • Le Sage - "Gil Blas de Sentillane" (18ème siècle)
  • Marquis de Sade - "Justine ou Les Malheurs de la vertu", "Les 120 jours de Sodome" (18ème siècle)
  • Choderlos de Laclos - "Les Liaisons Dangereuses" (18ème siècle - Roman Epistolaire)
  • Jean-Jacques Rouseau - "Emile ou de L'Education", "Les Confessions", "Julie ou La Nouvelle Héloïse" (18ème siècle)
  • Voltaire - "Candide", "Zadig", "Micromégas" (18ème siècle)
  • Diderot - "Le Neveu de Rameau" (18ème siècle)
  • Beaumarchais - "Le Barbier de Séville", "Le Mariage de Figaro" (18ème siècle - Théâtre)
  • Marivaux - "Le Jeu de L'Amour et du Hasard" (18ème siècle - Théâtre)
  • Montesquieu - "L'Esprit des Lois", "Les Lettres Persanes" (18ème siècle)
  • Jean Racine - "Andromaque", "Bérénice", "Britannicus", "Phèdre", "Iphigénie" (17ème siècle - Tragédie)
  • Pierre de Corneille - "Le Cid" (17ème siècle - Tragédie)
  • Molière - "L'Avare", "Le Bourgeois Gentilhomme", "Les Précieuses Ridicules", "Dom Juan", "Le Malade Imaginaire", "Tartuffe", "L'Ecole des Femmes", "Amphitryon", "Les Fourberies de Scapin", "Les Femmes Savantes" (17ème siècle - Comédie)
  • Madame de la Fayette - "La Princesse de Clèves" (17ème siècle)
  • Jean de La Fontaine - "Les Fables" (17ème siècle)
  • Joachim du Bellay - "Regrets" (16ème siècle)
  • Pierre de Ronsard - "Sonnets pour Hélène", "Sonnets pour Marie", "Sonnets pour Cassandre" (16ème siècle)
  • Michel de Montaigne - "Les Essais" (16ème siècle)
  • Thomas More - "L'Utopie" (16ème siècle)
  • Erasmes de Rottherdam - "L'Eloge de la Folie", "Les Antibarbares" (16ème siècle)
  • François Rabelais - "Gargantua" , "Pantagruel" (16ème siècle)