MME DE STAËL
Mme de Staël est la fille du banquier genevois Jacques Necker, ministre des Finances de Louis XVI. Germaine épouse en 1786 le baron Erik Magnus de Staël-Holstein, ambassadeur de Suède auprès de la cour de France à Versailles. Devenue baronne de Staël, elle mène une vie intellectuelle intense et une vie sentimentale agitée entretenant notamment une relation orageuse avec Benjamin Constant, rencontré en 1794.
DELPHINE►
C’est un roman épistolaire publié rn 1802, dont l’action se situe pendant la Révolution. Il met en scène une jeune veuve qui se compromet pour sauver une amie, perdant ainsi l’amour de Léonce qui en épouse une autre. Ce roman a été reçu comme une oeuvre d’avant-garde, marquant un rapprochement entre l’art et la vie, exprimant une réflexion sur les mystères du coeur humain qui le place dans les oeuvres clés du préromantisme.
CORINNE OU L'ITALIE►
Cette oeuvre narre les amours contrariées d’un aristocrate anglais et d’une poétesse, qui se sacrifie pour le bonheur de sa demi-soeur. Comprenant de nombreuses descriptions et discours, le roman contribua à faire connaitre et aimer l’Italie. Sa thématique sacrificielle et conflictuelle, entre amour et devoir, passion et conventions sociales, trouva la faveur des lecteurs “romantiques” du début du siècle.
Mme de Staël a contribué à populariser en France les oeuvres des auteurs de langue germanique, jusqu’alors relativement méconnues dans ce pays. Elle a notamment fait l’éloge de Wieland et de Klopstock comme poètes, de Lessing, de Goethe et de Schiller comme esprit nouveaux, ainsi que des philosophes Kant et Fichte. L’ouvrage qui s’achève sur un hymne à l’enthousiasme fut condamné par la censure impériale et saisi. Il ne parut qu’en 1813 en Angleterre.
“À 40 lieues de Paris”►
C’est l’expression de son banissement, en 1830, par Napoléon Bonaparte – alors premeir consul – qui considérait Mme de Staël comme une dangereuse intriguante. 15 octobre 1803, elle est à table, à Maffliers, à une trentaine de kilomètres de Paris, avec trois de ses amis, quand survient un officier de gendarmerie. Il lui montre une lettre signée de Bonaparte, qui porte l’ordre d’éloigner Mme de Staël à quarante lieues de Paris dans les vingt-quatre heures, en la traitant cependant avec tous les égards dus à une femme d’un nom connu. Aux compliments que lui fait l’officier sur ses écrits, Mme de Staël répond: “voyez, monsieur, où cela mène, d’être une femme d’esprit”. Elle entreprendra alors, en compagnie de Benjamin Constant, un long voyage en Allemagne avant de retourner s’installer en Suisse. Elle ne reviendra à Paris qu’en 1814, où son salon sera aussitôt très fréquenté.
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