Il est né, dans les années 50, désigne une série d’écrivains "Sarraute" , "Butor", "Robbe-Grillet"… mais ils ne forment pas de groupe ni école. Ces écrivains étaient édités par Les Editions de Minuit. C’est une réaction contre les tendances du roman existentialiste et contre une littérature du message, c’est-à-dire une littérature dont l’auteur donnerait une leçon à son lecteur. Ils profitent de l’impulsion venue de l’étranger, celle de Kafka, de Borges, de Joyce... Le noveau roman se présente comme une rupture avec le roman traditionnel.
La comparaison du "Nouveau Roman" avec "Le Roman Traditionnel"►
Dans le roman traditionnel; la vie d’un ou de plusieurs personnages sont au centre de toute l’intrigue, le lecteur est invité à s’identifier avec lui. Par contre, dans le nouveau roman; il n’y a plus de personnages ou bien n’est-il plus central. Il n’y a pas d’identification possible, le lecteur est confronté à un malaise, à une vide. En revanche, il est affirmé le primat de l’objet, la seule existence objective est celle des objets, c’est une approche chosiste.
Par exemple, le ciel pleure à cause de la peine. En réalité le ciel ne peut pas pleurer, c’est l’homme qui lui donne ce sens. Les métaphores n’existent pas dans cette littérature, c’est au lecteur de chercher ce sens, car, le métaphore apporte la subjectivité, l’auteur ne doit pas la refléter, cela apporte aussi une grande soupçon dans la langue.
Dans le roman traditionnel; la notion même de l’histoire est fondamentale. Ecrivain raconte quelque chose a son lecteur "il". Par contre le nouveau roman refuse la notion d’intrigue: l’action est nulle ou à peu près insignifiante "je", elle risque au contraire de distraire le lecteur, de dissiper son attention. Roman est raconté par “je”. Le roman était un réalisme objectif devenu un réalisme subjectif. (Balzac-Sarraute)
Dans le roman traditionnel l’auteur est souverain; il sait au départ ce qui arrivera, il connait la psychologie de ses héros et nous la dévoile progressivement. Par contre dans le nouveau roman l’auteur est un collaborateur du lecteur; il lui propose une situation écrite et exige du lecteur un effort de participation. Il autorise aussi plusieurs types de comportements possibles chez les héros présentés successivement.
Par exemple, il y a une grande distance entre Balzac qui manipule ses héros comme des marionnettes et Camus qui leur donne une relative autonomie. Mais ces deux auteurs, ont en commun une mode d’écriture qui ne laisse pas de place au doute chez l’auteur; tout est programmé d’avance.
L’auteur est un maitre à penser; il véhicule une idéologie, une morale ou une philosophie dans le roman traditionnel; tandis que chez le nouveau roman, l’auteur n’a aucune idée perconçue ou du moins il ne cherche pas à s’imposer au lecteur. Au contaire il éduque le lecteur pour en faire un critique littéraire.
Le roman traditionnel est une théorie: il cherche à défendre une thèse naturaliste, symboliste, religieuse. Tandis que le nouveau roman est une recherche; ce n’est plus un genre nettement délimité, il en renvoie à rien d’autre qu’à lui-même.
Dans le roman traditionnel le roman est chronologique et linéaire. L’écrivain a pour tâche de l’organiser, de l’ordonner, de combler la sensation de “creux” dans le temps que donne le rêve à la conscience humaine. Tandis que dans le nouveau roman le temps n’est pas cohérant, sans failles: le nouveau romancier ne triche pas, il juxtappose les instants de rêve et de la réalité tels qu’ils se présentent à l’état brut. Une information efface l’autre (le jour-la nuit; l’obscurité- la clarté..). il y a des répetitions pour que le lecteur s'en rappelle, pour qu’il n’oublie pas les choses importantes.
Dans le roman traditionnel il y a une relation entre le personnage et l’espace. Par exemple, il y a une relation logique entre l’avarice et Le Père Grandet, car le sens est cohérent, linéaire tandis qu’on apperçoit des pièces de l’espace dans le noveau roman, il n’y a pas d’éléments qui assurent la plénitude.
Dans le roman traditionnel, le nom du roman est le même avec celui du personnage principale (Eugenie Grandet, Le Père Goriot..), le passé du personnage est aussi importante, on en parle; tandis que dans le nouveau roman on parle plus du passé, seul le personnage principale est symbolisé avec une lettre qui est le majuscule de l’auteur. (Kafka “K”, Alain “A”..).
Dans le nouveau roman il y a l’univers romanesque, le lecteur commence à demander, à poser des questions “qui est là? et qu’est ce qu’il me raconte?” Il n’y a rien de prêt à lire.
Les Nouveaux Romanciers
Le mot clef pour elle est le soupçon. Le personnage principale parle par “je” et puisqu’il dit je, elle passe à l’écriture la rapidité de sa mémoire. Les tirets symbolisent les monologues intérieurs, le parlé de subconscient. Pas de personnages, pas d’espace, pas de temps, le lecteur doit être actif. C’est une époque qui ne demande pas, qui ne pense pas, qui ne communique pas. Le but c’est d’être le reflet de cette société. "L’Ère du Soupçon".
Il joue avec les mots, il répète les mots pour que le lecteur comprenne mieux, il ne cesse pas les répétitions, il a une déscription différente, il est chosiste, il refuse les conventions des idées du 19ème siècle. Le mot clef pour lui c’est les notions périmées. Dans “Les Labyrinthes”, “La Jalousie” il dénonce une littérature qui soutient une vision humaniste du monde, une littérature fondée sur la psychologie. Pour lui le monde est tout simplement, ni absurde ni politique, ni philosophique. Il privilégie les objets.
►MICHEL BUTOR
Son but est de rendre la globalité du réel en jouant sur les structures du temps et de l’espace.
Il est d’une riche famille de la bourgeoisie parisienne, a passé une enfance heureuse et une vie raffinée n’exerçant aucun métier. Par la mort de sa mère il se retire peu à peu du monde et vit isolé. Il a consacré le reste de sa vie à la composition de son oeuvre monumentale soit par ses dimensions soit par les perspectives qu’elle ouvre, “A La Recherche Du Temps Perdu”. Elle se compose de sept livres.
Proust est obsédé par une seule idée: le temps, ce temps que rien n’arrête et qui transforme tout. Tout se transforme et tout passe. C’est en vain que l’homme retourne au passé, on ne le revarrait point. Pourtant toutes ces années ne sont pas perdues, elles sont inscrites quelque part en homme. Le passé est une richesse intime formée de ce qu’on a vécu, il est possible parfois par le mécanisme de mémoire involontaire de voir resurgir ce passé avec les sentiments présents. Cette réunion du passé et du présent abolit la sensation de fuite du temps et donne un sentiment de plénitude. Trois éléments sont très importants pour lui; l’impression, le sensation et la perception. Pas d’intrigue dans l’oeuvre, il écrit le sentiment du personnage et ce qu’il a vécu. Il est influencé de la théorie de Bergson: la durée et le temps abstrait. La durée c’est le temps vécu, subjectif, concret. Le temps abstarit c’est le temps mesurable pour l’horloge, le calendrier. Il s’interresse à la durée car si on fait quelque chose qu’on aime on n’entend pas le temps, il passe très vite.
Son oeuvre est un roman psychologique, un roman mental et aussi un roman architectural car chez Proust; la subtilité des analyses, les vas et viens dans le temps n’affaiblissent point l’ordonnance et la cohésion de l’ensemble que l’auteur compare à une cathédrale. L’art est un moyen qui execute l’infinité de la beauté. La seule force qui peut vaincre le temps c’est l’art. C’est l’art seul qui peut nous donner la vie, il assure voire ce qu’on n’a pas pu voir.
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