Né en 1821 Flaubert a grandi dans un cadre mélancolique à Rouen où son père était médecin (chirurgien); il y a puisé dès l’enfance un fond de tristesse et de pessimisme et le goût de la science, de l’observation objective.
Au lycée de Rouen il partage l’exaltation romantique des adolescents du province qui trainent la mélancolie de René. Dans le dortoir il lisait des romans. Ses premiers écrits sont des contes fantastiques, des confidances autobiographiques, un roman métaphysique etc... Une femme trouble son coeur jeune, c’est le début d’une passion muette qui deviendra chez lui une adoration. Elisa Schesinger est l’inspiratrice de ses oeuvres. (mémoires d’un fou, d’un novembre.....)
Après des études de droit il rencontre Hugo qu’il se lie avec grande adoration.
Il est atteint d’une maladie nerveuse, il devient plus pessimiste par la perte de son père et de sa soeur; il se consacre à sa mère et a sa nièce orpheline et se donne au culte fanatique de l’art, les événements de sa vie sont les voyages. Il dépense beaucoup de temps pour composer une oeuvre (53 mois pour Madame Bovary)
Après avoir perdu sa mère il devient plus nerveuse, il consacre toute sa fortune pour sauver sa nièce de la faillite. La vie lui apporte plus de déceptions que de joies. Il a eu des échecs dans sa vie littéraire mais “Trois Contes” est un chef-d’oeuvre, “Madame Bovary” a eu un grand succès, il est mort en 1880.
LE REALISME CHEZ FLAUBERT►
Il y a deux caractères dans Flaubert. L’un contaminé par le romantisme du temps de sa jeunesse, l’autre épris par la réaction d’exactitude et d’objectivité. Bien qu’il est ennemi de la sotisse prétentieuse qui se cache derrière les aspirations romantiques il se conserve pourtant du romantisme l’enthousiasme de l’imagination et du coeur. Il se penche pour un lyrisme, il hait la médiocrité, il méprise la bourgeoisie.
Le réalisme chez Flaubert se caracterise par la recherche d’objectivité et la disparition du narrateur. Le souci d’exactitude scientifique demande une documentation considérable. Flaubert ne peint pas la réalité mais l’impression qu’elle produit, les paysages ne sont pas vus par le narrateur mais par les personnages, les paysages reflètent leurs états d’âme. Il recherche aussi la beauté, c’est le but qu’il veut atteindre. La phrase de Flaubert est aussi chargée d’une splendeure sonore pourtant les principes naturalistes sont respectées. En générale pas de description et de présentation longue comme chez Balzac. Les paysages apparaissent au moment où les personnages les voient et de la manière dont ils les voient. Le romancier disparait et le lecteur oublie le récit pour vivre les événements en compagnie des héros. Rien n’est inutile chez Flaubert. La vie se présente simple ou compliquée selon l’état d’âme des personnages. Un paysage n’est décrit que dans la logique de l’action. C’est le véritable réalisme qui ne laisse pas de place à la fantaisie.
ETUDE SUR MADAME BOVARY & LE BOVARYSME►
Flaubert est influencé de l’histoire d’un ancien élève de son père, Eugène Delamare, médecin dont la femme infidèle avait fini par s’empoisonner et qui lui-même était mort de chagrin, avant d’écrire Madame Bovary; dès son retour d’Egypte il se mit à écrire, après plus de quatre ans d’un labeur acharné l’oeuvre parut dans la vie littéraire.
Il est inspiré de l’aventure réelle avec une exactitude presque scientifique: la pharmacie, l’auberge du Lyon d’or etc... ont réellement existé.
Les personnages réels: "Bovary" est le portrait exact de Delamare; "Emma" ressemble à Mme Delamare. Les autres caractères sont un peu composites mais tirés du réel. Il a fallu emprunter à plusieurs pharmaciens pour composer "Homais". Le romancier crée l’impression de réalité par les détails qu’il a observés lui-même, il a assisté à des scènes semblables à la noce paysanne qu’il nous décrit.
Le réalisme observe les hommes selon une parfaite objectivité afin d’imaginer avec le maximum de vraisemblance les idées, les sentiments, le langage même des personnages.Par exemple, la médiocrité de Bovary, la bêtise solenelle de Homais ou la timidité de Léon.
Dans "Emma Bovary", Flaubert marque l’influence des impressions d’enfance et de jeunesse, puis des événements exterieurs sur l’évolution des sentiments de son héroine; et tout au long du roman par l’interaction des circonstances et des travers de son caractère elle glisse vers l’ennui, le mensonge, l’infidélité, et enfin le suicide.
Elle est victime des illusions qu’elle nourrit sur elle-même et d’aspirations qui ne s’accordent pas avec sa situation de petite bourgeoise. Il s’agit d’un travers profondément humain que Flaubert avait étudié sur lui-même il dit: "Madame Bovary c’est moi".
Quand il écrivait “Ma pauvre Bovary souffre et pleure dans vingt villages de France” il sentait qu’en observant un cas individuel il avait fait de son héroine un type universel. Cette tendance des hommes à se croire tels qu’ils voudraient être et à rêver des bonheurs illusoires qui leur sont inaccecibles, Flaubert la dénoncera dans la plupart de ses romans comme la source principale de leurs maux. Cette faculté d’illusion c’est "LE BOVARYSME"
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