LE MOYEN-AGE
Le moyen-âge est une longue période de l’histoire de France qui dure presque 10 siècles, du 5ème au 15ème siècle. Ce n’est qu’au début du 11ème siècle que la littérature française commence à exister réellement à côté des oeuvres latines. Mais on ne peut cependant pas parler de la littérature médiévale mais qui serait unique et aurait les mêmes caractéristiques entre l’an mille et la fin du moyen-âge. 500 ans plus tard les mentalités, les productions littéraires vont beaucoup évoluer. Pour comprendre cette période il faut citer qqs. évennements de son histoire et brosser le tableau de la société dans laquelle naissent les premières oeuvres de la littérature française.
XIème et XVème siècles►
Les principaux faits historiques pendant ces cinq siècles d’histoire, deux évenements ont un retentissement particulier sur la mentalité et la littérature de cette époque► Les Croisades et La Guerre de Cent Ans.
Les Croisades: ce sont des expeditions millitaires organisées pour délivrer La Terre Sainte des Infidèles. L’église appelle les chevaliers de royaume catholique à aller libérer le tombeau de Christ. Ils sont accompagnés par des milliers de Pélerins et réunissent à installer en orient le royaume de Jérusalem. Mais sitôt établi, ce royaume est menacé par les troupes de l’islam et Les Croisades vont se succéder pour venir à son secours. (1095-1099) Première Croisade; (1147-1149) 2ème Croisade; Jusqu’à la 8ème Croisade qui s’achève en 1292 par la perte définitive de Jérusalem. Pendant plusieurs générations, partir en Croisade représente à la fois un voeu religieux, une extraordinaire aventure. La fougue des chevaliers trouvent là une merveilleuse occasion de s’exalter.
La Guerre de Cent Ans: elle débute 46 ans apres la dernière Croisade en 1337. Les origines de ce conflit entre La France et L’Angleterre sont anciennes et complexes parce qu’en 1152 Henri Plantageret roi d’Angleterre avait épousé Aliénor d’Aquitaine. La Normandie, Le Maine, L’Anjou, L’Aunis et La Guyenne appartenaient à la couronne d’Angleterre qui possédait aussi plus de territoires en France que le roi du France lui-même. La situation était donc déja délicate quand s’y ajoutèrent des conflits de successions.
En 1328 le roi de France, Charles IV mourru sans laisser de fils et Edouard III d’Angleterre reclamma pour lui la couronne en tant que petit fils par sa mère. Philippe VI confisqua qqs. années plus tard la guillaine posséssion anglaise en Aquitaine. C’est ainsi que se déclencha le conflit. La 1ère période de la guerre est marquée par les affrontements dans l’ouest du pays. Les deux camps veulent assurer leurs positions en Bretagne. Les anglais parce que toutes leurs routes commerciales y passent; les français pour y maintenir la suzerainté du roi de France. Pendant près d’un siècle la guerre fut continuer. En 1422 lorsque le nouveau roi de France Charles VII accède au trône, il règne sur un royaume quasi inéxistant. Les anglais dominent La Normandie, La Bretagne, Les Pays de Loire, le puissant ché de Bourgogne hostile à la couronne de France, s’étand du nord de la France à la Bourgogne. Ainsi le jeune roi Charles VII doute-t-il de son pouvoir lorsqu’une jeune fille Jeanne d’Arc vient réveiller l’éspoir des armées françaises. A la tête des soldats elle délivre la ville d’Orléans tenue par les anglais puis elle permet au roi de gagner Reins et de s’y faire sacré en 1429. Certes Jeanne d’Arc fut capturée et brulée en 1431, mais l’élan qu’elle avait suscité allait aboutir: En 1435 La Bourgogne signait une allience avec Charles VII dont la puissance s’affirmait de plus en plus. En 1445-1450 il libéra peu à peu l’ensemble du royaume de la présence anglaise. Tant de guerres et de pillages avaient toutefois laissé La France dans un étape lamentable. Le nouveau roi Louis XI aura pour tâche de restaurer la puissance du royaume.
La Statue Sociale: A qui ressemble la société du moyen-âge?
Elle est divisée en trois classes. Les “Oratores”(ceux qui prient); Les “Bellatores”(ceux qui se battent); Les “Laborantes”(ceux qui travaillent). L’organisation da la société féodale principalement rurale jusqu’au 13ème siècle repose sur les liens personnels qui unissent un suzerain à son vassal. Le vassal doit obéissance et service à son suzerain qui le protège militairement et juridiquement; lui assure des moyens d’existences, le suzerain est lui-même vassal d’un plus puissant seigneur jusqu’au roi de France qui est au sommet de cette pyramide hyérarchique. Mais dès le 13ème siècle l’essort des villes transforment peu à peu cette organisation. Avec le début de la spécialisation des métiers, des confreries urbains sociaux-professinnels se forment. Les bourgeois obtiennent pour leur ville des privileges économiques et juridiques qui concurrencent les pouvoirs seigneuriaux. Au 15ème siècle toute une part de la littérature sera ainsi devenue celle de la ville.
Le Contexte Culturel: La culture est à cette époque essentiellement religieuse. Les enseignants, les étudiants, les hommes de loi qui dépendent tous de l’autorité religieuse écrivent et parlent en latin. Mais la volonté de créer une culture profane va favoriser l’établissement et le progres du français. Rédiger en français les lois de la société féodale prend peu à peu leur autonomie par rapport aux institutions religieuses, cependant la même foi ardent anime toutes les couches de la société exprimme aussi bien dans les croisades que dans la construction des cathédrales gothiques.(1163 Notre Dame de Paris) Quant à la vie intellectuelle, elle est assurée par les clercs puis par les universités qui se créaient au 13ème siècle, celle de Paris voit le jour en 1200 et reçoit en 1252 de son premier directeur Robert Sorbonne le nom de Sorbonne qu’elle porte encore aujourd’hui.
Les genres littéraires jusqu’au 13ème siècle: L’écrivain du moyen-âge est intimmement lié à la société dans laquelle il vit. C’est elle qui le fait vivre matériellement et il ne peut pas exister sans elle ou contre elle. L’écrivain partage donc les croyances, les valeurs, les goûts de la communauté pour laquelle il compose. Ses oeuvres reflètent les idéaux de cette communauté. Dans “Les chansons de Gestes” qui glorifie la chevalerie, dans “La Littérature Courtoise” qui codifie les relations de la société seigneuriale, dans “La Littérature Satirique” qui en dénonce les abus.
Les chansons de Gestes: Dès le 11ème siècle, les poèmes, les chansons de gestes racontent les aventures d’un chevalier pendant des évenements historiques remontant aux siècles antérieurs. Gesta en latin signifie “acte accomplie”. Mais c’est bien l’idéal de la société féodale contemporaine qui est mise en scène: respect absolu des engagements féodaux entre suzerain et vassal; moral chevaleresque; qualité guerrière au service de la foi; le chevalier obeit à un code donneur très exigeant; méprisant la fatigue, la peur, le danger il est irrémédiablement fidèle à son seigneur. Le chevalier vit pour la guerre, il est fière de ses exploits guerriers. De plus, parce que l’église essaye de détourner vers la croisade, l’énergie violente de ses hommes pasionnés de combat, les chansons de geste évoquent des guerres saintes contre les Infidèles. Toute une communauté se reconnait donc dans ces oeuvres qui exaltent les valeurs chevaleresques.
Qui sont les auteurs au moyen-âge?
Une oeuvre au moyen-âge dans l’état où nous la lisons aujourd’hui n’est pas le fruit du travail d’un auteur unique. Des remaniements successives dus autant aux jongleurs qu’aux copistes ou aux clercs à partir d’un texte original nous livre des oeuvres annonimes même lorsqu’on peut identifier précisement tel maillon de la chaine qui a produit le texte final.
Le jongleur: Dans toutes les occasions de fêtes (marige, banquet, cérémonie d’adoubement...) le jongleur est un élément essentiel car non seulement c’est un homme de spéctacle, mais cette aussi lui qui récite les poèmes qu’il a appris par coeur. L’oeuvre littéraire est diffusé par lui. Mais il ne se contente pas de réciter, il compose lui-même des vers qu’il ajoute à l’oeuvre récitée. Il participe aussi à l’évolution d’un texte primitif. La mémoire joue un rôle important dans ce système de transmission orale des oeuvres littéraires et des versions divergentes font évoluer sans cesse le texte primitif.
Le copiste: Lui aussi fait évoluer le texte primitif, mais dans un autre souci. Il ne récite pas l’oeuvre, il est chargé de recopier le manuscrit. Dans ce travail, le copiste intervient avec sa personnalité, il lui arrive de rajouter ou de retrancher une partie d’un texte, d’en moderniser la langue. De plus, il travaille parfois de mémoire, parfois sous la dictée d’un jongleur. La transmission orale de l’oeuvre créait des divergences d’une version à l’autre et si sa mémoire a oublié d’un épisode, il l’inventera. Enfin, à partir du 3ème siècle le goût du public s’oriente vers des cycles. Le copiste va rassembler dans un même manuscrit des épisodes éparts d’une histoire et les organiser en une suite plus ou moins cohérente. Tous ces remaniments s’expliquent par le désir d’adapter au goût du public.
Le clerc: Quelquesoit la part d’invention personnel du jongleur ou du copiste, il faut rendre au clerc ce qui lui appartient probablement. Le clerc est un homme cultivé, il est passé par l’université, appartient à l’église, c’est-à-dire qu’il dépend de la justice éclésiastique et dispensé d’impôt. Il occupe des charges qui rapportent des bénéfices. Il porte la robe longue et la tonsure et il peut se marier s’il n’accepte pas à la prétrise. Les clercs ont souvent un sort difficile et leur pauvreté les mène à mettre leur culture au service d’un seigneur. La fonction du clerc est comparable alors à celle du jongleur. S’il remanie des oeuvres déjà existentes, c’est avec sa culture classique ce qui donne aux textes, une autre marque que celle du jongleur. Mais souvent il créait lui-même sur un canebas connu. Si le jongleur produit le texte devant le public avec des varientes personnelles, si le copiste recopie et remanie le texte qui est donc à l’origine de l’oeuvre alors qui est le créateur. Les critiques littéraires se demandent toujours si à cette époque une oeuvre est la rédaction un jour donné d’une légende, d’un élément folclorique populaire qui existe depuis longtemps ou s’il s’agit d’une création individuelle et originale, non plus populaire ou savante.
Quand parlera-t-on d’auteur?
Il faut avoir en tête deux notions pour comprendre quel sens peut avoir le mot “auteur” au moyen-âge. Tout d’abord l’idée d’une “propriété littéraire” n’existe pas. Un texte n’appartient pas à un auteur. Il est normal de s’en servir. On peut le plagier, le remanier, lui donner une suite etc... D’autre part les auteurs du moyen-âge ont une conception de l’originalité, différente de la nôtre. Ils connaissent parfaitement les versions extérieurs de l’oeuvre qu’il compose non pas pour s’en démarquer mais pour intégrer au mieux la tradition pour en ressembler les éléments éparts. Ainsi dans une composition théâtrale par exemple un auteur n’hésitera pas à insérrer plusieurs passages d’une oeuvre antérieure. Ce sera le cas au 15ème siècle lorsque pourtant le statu d’auteur se précise “Le Mystère De La Passion” d’Arnoul Gréban composé vers 1450 intègre des vers d’un mystère d’Eustache Mercadé écrit en 1450 et sert à Jean-Michel pour son propre “Mystère de la Passion” en 1486. Il faut donc même lorsque l’histoire nous a conservé le nom d’un auteur, il faut faire la part de la tradition dans l’invention originale.
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