LES PRINCIPAUX CERCLES DU ROMANTISME
1. LA MUSE FRANÇAISE (1823-1824)►
Les rédacteurs de “La muse française” insistent sur la nécessité du renouvellement de l’art. Ils publient les articles critiques sur Byron et Walter Scott, les poèmes de Hugo et de Vigny et ils défendent des idées monarchistes chrétiennes.
2. LE SALON DE L’ARSENAL (1824-1830)►
En 1824 Charles Nodier est nommé bibliothécaire de l’Arsénal. Les familles de ce salon sont, Hugo, Deschamps, Vigny, Lamartine, Gautier. Beaucoup de perspectives et de points de vues se dessinent dans ces réunions.
3. LE JOURNAL “GLOBE” (1824) [fondé par Paul Dubois]
Stendhal, Sainte-Beuve, Mérimée ont contribué à ce journal. Ils sont novateurs et libéraux en politique et ils veulent l’indépendance en matière de goût.
4. CENADE (1827-1828) [réunion avec buffet]
En 1827 Hugo publie sa fameuse "préface de Cromwell" où il redéfinit l’art dramatique. Hugo est libéral à cette époque, avec Sainte-Beuve ils fondent un cénade dont les réunions se tiennent dans un salon rue Notre-Dame des-Champs. Autour de lui se réunissent presque tous les écrivains brillants: Vigny, Musset, Gautier, Mérimée, Dumas, Balzac. Le cénade est dissous en 1830 après un grand triomphe.
D’autres cercles se constituent puis disparaissent.
INSPIRATION ROMANTIQUE►
Au lieu de rechercher une vérité universelle et abstraite, les romantiques veulent décrire une expérience particulière et concrète. Ils reprochent aux classiques d’avoir posé la souveraineté de la raison qui impose les mêmes exigences à tous les hommes. Les classiques ont sacrifié les caprices de la rêverie au dépens de la raison ou aux élans du coeur qui livrent le secret des âmes individuelles.
Poètes et romanciers évoquent leurs amours, leurs deuils, leurs aspirations; leurs délires révèlent au public les profondeurs de leur sensibilité, ils s’évadent en imagination vers des siècles disparues, vers des contrées lointaines dont ils tentent de faire revivre la poésie ou la profondeur.
Du point de vue athétique, les romantiques opposent aux règles d’art, ils veulent la liberté dans l’art. Pour eux, il est impossible de traduire dans une langue conventionnelle la fraicheur des émotions vécues, la richesse des visions rêvées. Il faut donc utiliser tous les mots évocateurs sans craindre d’appeler les choses par leur nom.
L’alexandrin qui est la forme classique de la poésie n’est plus respectée, car pour transcrire des états mouvants, des impressions fuyantes, il faut dépasser le rythme monotone, autrement dit, il faut vérifier les rythmes, recourir à des images neuves, à des symboles hardis qui permettent de suggérer dans sa diversité la vie de l’âme.
Du point de vue de la morale, les écrivains romantiques tendent à affranchir l’individu des contraintes imposées par l’ordre religieux sociale. Ils célèbrent le droit à la passion, le droit au bonheur. Ils créent un type de héros sombre et fatal, révolté contre les hommes et parfois contre Dieu. Le héros romantique est abandonné à des forces obscures qui l’entrainent dans l’abime.
Le romantisme est avant tout un art individualiste, par conséquant le mouvement revêt une diversité de visages.
►MELANCOLIE
Chez Lamartine, Vigny ou Musset, la mélancolie est associée à la désillusion causée par les échecs politiques ou bien la mélancolie est une vague à l’âme, une inspiration incertaine au bonheur, chez le jeune Flaubert ou chez Baudelaire la mélancolie prend la forme d’une atroce angoisse.
La mélancolie romantique exprime le malaise d’un monde bouleversé par les révolutions, les guerres, les troubles économiques ou sociaux et qui cherche un nouvel équilibre.
►LA FRENESIE
À Côté du repliement sur soi qui caractérise la mélancolie, il existe aussi une exaltation qui est plutôt une frénésie; vers 1820 une école frénétique se manifeste, qui est inspirée de l’Angleterre (Lewis-Byron). L’imagination des écrivains frénétiques créent des personnages maudits, hantés par une rage satanique: ce sont des criminels, des ogres (monstre), des sorcières qui sont les héros de ces romans.
Dans sa jeunesse, Hugo a rédigé des romans dans ce genre (roman noir pour les anglais). Plus tard cette frénésie qui est liée au désespoir après tant d’horreur vécu, apparait comme une râge de destruction. Elle trouvera son expression la plus intense après l’époque romantique nottament chez Lautréamont.
►LE FANTASTIQUE
Souvent proche de l’inspiration frénétique, apparait l’inspiration fantastique. Elle est répendue vers 1830 sous l’influence de Hoffmann. Conventionnel des récits mythologiques ou des fééries, il se définit au contraire par une pénétration brûtale du mystère dans le cadre familier de la vie réelle. Il est lié aux états morbides de la conscience qui, dans les phénomènes de cauchemar ou d’hallucination, projette devant elle des images d’angoisse ou de terreur. Pour décrire les aventures fantastiques, les auteurs ont préféré “le conte” comme genre littéraire: Nodier, Balzac, Nerval, Mérimée.
LE HEROS ROMANTIQUE
La littérature du 19ème siècle propose certaines types de héros, qui renouvellent le personnage humain auquel les siècles classiques avaient habitué le public. En rapport direct avec les malheurs de la subjectivité, les hasards de l’Histoire, l’ascention de la bourgeoisie, les oeuvres mettent en scène des hommes nouveaux avec de nouveaux moyens.
Le théâtre, le roman parfois même la poésie chez Hugo ou Lautréamont sont dédiés aux individualistes puissantes ou vaincus, triomphantes ou révoltées.
►LE DRAME
Le théâtre romantique unit des influences diverses, mais ce qui l’impose avant tout, c’est l’image du héros. Dès 1809 Costant invoque l’exemple allemand surtout Schiller: “Les allemands peignent une vie entière et un caractère entier ....... humain". Les événements de 1830 ont agité les esprits. Après la Révolution, Lamartine se lance dans l’action politique, Hugo veut être “Echo sonore” de son siècle. George Sand formule des revendications sociales, Vigny songe au salut de l’humanité futur. Tous ces écrivains rêvent d’un avenir lumineux où règneront la justice et la fraternité. Le romantisme devient ainsi une philosophie sociale avec volonté de libérer l’Homme.
►LE MYSTICISME
Les écrivains romantiques ont presque tous inspirés à un bonheur idéal. Certains décrivent l’état d’extase devant les beautés de la Création. Certains se passionnent pour les doctrines des illuministes et veulent le chemin qui mène au Ciel.
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