Le symbolisme est une réaction contre le naturalisme, jugé trop proche de la réalité. Il représente une nouvelle évasion de la poésie vers le monde des idées, une sorte de retour au romantisme. Pourtant, à la différence du romantisme, le symbolisme soutient que l’homme ne peut communiquer ni avec la nature, ni avec les autres hommes, ni avec Dieu. Il s’agit alors, par un effort de tous nos sens de transcender cette réalité et de découvrir un monde plus vrai que celui dans lequel nous vivons. Cette recherche d’une vérité supérieure est menée à bien pour une véritable dévotion à la beauté, qui libère le poète du vulgaire et du commun. Ce culte de la beauté existe déjà chez les parnassiens, mais chez les symbolistes, il n’est plus seulement un garde-fou contre les effusions, un moyen de garder ses distances par rapport aux sentiments, il représente une marche quasi mystique vers un autre monde, une quête.
Les principales caractéristiques du symbolisme sont les suivantes►
- Le poète symboliste a une conception très exigeante de la poèsie qui n’est pas un divertissement mais une quête pour exprimer les sens mystérieux du monde.
- La poèsie symboliste n’est pas instinctive mais intellectuelle, ce caractère intellectuel peut aller jusqu’à l’hermétisme.
- Les poètes symbolistes évitent les descriptions. Pour respecter le mystère, le poète n’utilise pas les mots pour ce qu’ils signifient mais pour ce qu’ils suggèrent. Les symboles assurent la correspondance entre le monde visible et le monde invisible plus vrai, plus pur.
- Musicalité: dans la recherche de l’harmonie universelle, la musique des mots a une place privilégiée. Cette recherche exacerbée de l’idéalité conduit peu à peu Mallarmé, le plus pur poète symboliste, à l’impossibilité d’écrire, puisque chaque poème, déjà entenché de matérialité par l’usage de mots est une sorte de trahison à cet idéal. Se rattachent au mouvement symboliste "Baudelaire", qui en est l’initiateur, "Rimbaud" et "Verlaine".
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