François-Marie Arouet est né dans un millieu bourgeois aisé et cultivé. Ses études chez les jansénistes lui donne beaucoup de souplesse d’esprit et une aversion profonde pour le jansénisme qui méprise l’homme. Il se consacre à la littérature, il fréquente les salons. Il décrit une satire politique sur le roi Louis14, il est emprisonné 1 an à La Bastille. Là il écrit Henriade et Oedipe, celui-ci joué à La Comédie Française Voltaire prend le nom Voltaire qui est l’anagramme de (AROVET L.I.). Il devient très à la mode. Grâce à l’héritage paternel il obtient une solide fortune. Il n’a jamais meprisé l’argent. A la suite d’un incident passé avec le Chevalier Rohan il est exilé en Angleterre. Dans ce séjour il écrit son admiration pour la bourgeoisie commerçante et financière.
Au retour en France, il part en province chez une amie, là il travaille fécondement. Il mène des recherches scientifiques, historiques et philosophiques; il s’interesse à la physique de Newton, c’est pourquoi il commence fréquenter avec le roi de Prusse, Frédéric 2. Il retourne à Paris, grâce à sa renommée d’écrivain, se voit historigraphe du roi à la cour. Mais Louis 15 sent que ses idées sont un danger pour le régime, il tombe en disgrâce, il part alors pour Berlin invité par Frédéric 2. Mais il n’y est pas content parce qu’il lavait “ les linges sales du roi”; il s’en fuit en Suisse à Genève où il écrit les contes philosophiques. Il retourne en France, il s’installe près de la frontière suisse. Là, il construit un château , une église... Farney devient une sorte de cour et on l’appelle “patriarche”. Ce village devient la capitale européenne de la lutte philosophique, on vient de toutes parts le voir c’est comme une pélerinage. Il y écrit plusieurs pamphlets, il produit beaucoup. Il revient à Paris pour assister au couronnement de son buste sur la scène de la Comédie Française; il est nommé directeur à L’Académie.
Ce sont le point de départ de sa philosophie et le début de l’influence anglaise en France au 18ème siècle. Il y a 25 lettres et abordent 5 sujets: la religion, la science et la philosophie, la politique, la littérature et la reflexion sur “Les Pensées” de Pascal.
• Religion: les 7 premières lettres expliquent la religion en Angleterre de l’esprit de tolérence; c’est une critique indirecte de la religion catholique.
• Science et philosophie: il donne beaucoup d’importence à l’expérience scientifique. Il se méfie de la reflexion abstraite et de la spéculation métaphysique. C’est pourquoi il fait l’éloge à Bacon et critique Descartes. Il essaie de vulgariser les découvertes de Newton.
• Littérature: Voltaire fait l’éloge aux tragédies de Shakespeare et en traduit certaines. Il présente quelques auteurs anglais .
• Critique sur Pascal: il était toujours choqué par l’idée janséniste. Il critique “Les Pensées” de Pascal.
Par cette oeuvre, il a cherché à faire une description objective d’Angleterre qu’à faire réflechir ses concitoyens sur la situation de la France, en proposant une reflexion ni abstrait, ni lointain.
LES CONTES►
ils étaient écrits pour distraire les cours qu’il fréquentait. Ce sont des récits où les aventures se succèdent à un rythme rapide, où la psychologie des héros est à peine esquisée.
Zadig est un jeune babylonien riche, plein de qualités. Sa finesse d’observation et de reflexion, son sens de la justice lui valent d’accéder à de hautes fonctions. Voltaire veut ici attaquer la monarchie absolue et le fanatisme religieux qui méconnaissent la valeur de la raison.
CANDIDE OU L’OPTIMISTE►
L’histoire de Candide commence en Allemagne au château du Baron de Thunderten-Tronck où vivent heureux Candide, Cunégonde, la fille du baron et Pangloss le philosophe. Mais ils sont entrainés dans des aventures qui les séparent. Candide, amoureux de Cunégonde part à sa recherche accompagné de Pangloss. Les désastres qu’ils rencontrent sur leur chemin sont pretexte à dénoncer tout le mal dont les hommes sont responsables et à refuter une interprétation de la philosophie de Leibnitz qui dit que le mal n’existe pas, que “tout est bien dans le monde”.
LE DICTIONNAIRE PHILOSOPHIQUE►
Par le souci de lutter contre l’ignorance il a d’abord participé à l’élaboration de l’Encyclopédie; puis il a écrit le Dictionnaire Philosophique ou La Raison Par L’Alphabet. Comme dans un dictionnaire, les mots classés par l’ordre alphabetique mais chaque mot n’appelle pas une définition. Ils servent de pretexte à Voltaire pour exprimer son opinion sur les grands sujets de l’époque: politique, religieux, philosophique... parfois il utilise même la forme du dialogue.
Voltaire est un polémiste. Selon lui, des questions comme “la nature de Dieu, l’origine du monde et de la vie, existence et immoralité de l’âme, rapports de l’âme et du corps, l’origine du mal, l’oirigne des hommes...” dépassent notre intelligence. La métaphysique dit-il présente deux graves dangers: elle divise les hommes et les rend fanatiques. Elle les tient dans l’angoisse devant les problèmes insolubles. D’après lui, la sagesse consiste à tourner le dos à la métaphysique et à rechercher le bonheur terreste.
En religion Voltaire croit en un Dieu organisateur du monde. Aux yeux du philosophe ce Dieu est une simple idée, pour le peuple, c’est un gendarme. “je veux que mon tailleur mes valets croient en Dieu et je m’imagine que j’en serai moins valé”. Son déisme est une “religion naturelle” n’acceptant ni surnaturel, ni révèlation, ni religions établies qu’il combat tout en préchant, il veut la tolérence. Il pense que toutes ces religions qui se déchirent entre elles sont d’accord sur l’essentiel: l’existence de Dieu. Voltaire voudrait faire triompher un Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous le temps.
La morale est d’après Voltaire la base de toute société et le trait d’union entre les hommes. Une maxime de Conficius représente pour Voltaire, “le code du genre humain”: “vis comme en mourant tu voudrais avoir vécu, traite ton prochain comme tu veux qu’il te traite”
La tolérence d’après Voltaire, le fanatisme empêche les hommes de s’aimer comme frères.Au lieu de se ramener à une unique pensée, il faut voir le juste millieu des choses. Voltaire dénonce le fanatisme des religions; il prétend que les différences entre les religions ne sont que des choses sans valeur sans importance. Selon lui, seule,la philosophie,peut favoriser l’esprit de tolérance.
Voltaire n’attend rein de la Providence (Dieu). Il nous invite à organiser notre bonheur terreste avec les moyens à notre portée. Son idéal de civilisation a besoin:
• De paix: selon Voltaire, la grande ennemie de la civilisation est la guerre. Aux héros guerriers et saccageurs il préfère les grands hommes, les savants, les ingénieurs, les artistes dont les oeuvres préparent des plaisirs purs et durables au genre humain.
• De la liberté et de la justice: admirant la législation anglaise qui assure la justice et la liberté, Voltaire revendique la liberté des personnes par l’abolition du servage et de l’esclavage, la liberté de parler et d’écrire, la liberté de conscience.
• Du bien être et du luxe: pour Voltaire le luxe est en rapport avec la civilisation, le superflu est une chose nécessaire. Le luxe, le confort améliorent la vie et rendent heureux les hommes. Le commerce fait la richesse des nations, l’agriculture a besoin des réformes, il faut abolir les carvées, les dimes, la gabelle. Il faut une répartition équitable de l’impôt sans privilèges.
• Des arts et des lumières: selon Voltaire la civilisation est couronnée avec les beaux-arts et l’activité intellectuelle. Les arts adoucissent les moeurs, les lettres nourissent l’âme et la consolent.
Voltaire méprise la canaille(non-cultivé) qui vit dans l’ignorence et la superstition; il compte sur l’élite éclairée pour conduire la société. Il s’interesse peu au peuple ignorant, mais les abus du régime, les injustices, les erreurs judiciaires et la torture le révoltent et il a eu le droit sur la fin de sa vie de proclamer :”j’ai fait un peu de bien, c’est mon meilleur ouvrage.”
La pensée de Voltaire►
Il admet un “Dieu” comme la seule explication possible de l’ordre universel, il appelle ce Dieu “le grand horloger”. Cette croyance en un Dieu nécessaire est appelé “DEISME”. Ainsi en combattant les religions, il ne va pas jusqu’à l’athéisme. La tolérence est une des grandes passions de Voltaire, il pense que chaque homme a le droit de vivre à sa guise pourvu de ne pas gêner son voisin. Aucune idée ne vaut qu’on y sacrifie les hommes. Ce droit à la tolérence et cette liberté qu’il désire en religion, il la désire aussi en politique. Son idéal serait une royauté où la presse serait libre et l’autorité du pouvoir temprée pour une constitution comme en Angleterre. Il dit: “ Anglais, comme homme libre, va au ciel par le chemin qui lui plait”.
Le devoir social de Voltaire►
“Nous n’avons pas le droit d’être inutile. Notre passage sur terre doit être utile aux autres; c’est la grande morale des philosophes qui sont des militants. La cause du progrès est entre nos mains, travaillons à la faire avancer sans paresse mais sans trop d’ambition.” “Il faut cultiver notre jardin” est le dernier mot de Candide.
Voltaire distingue deux catégories d’hommes: une élite pensante internationale qui a un rôle à jouer dans le développement de la civilisation et une masse qui ne pense guère et qui est facilement manipulable. Selon lui, dans l’état actuel des choses, il serait absurde de vouloir que les masses encore ignorantes deviennent dirigeantes.
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