• Le Baroque
• La Préciosité
• Le Classicisme
Le classicisme
Son domaine est celui de la raison, définie comme la faculté de comprendre et de mettre en formules claires ce que l’on a compris. La raison s’oppose à l’imagination.
Le classicisme s’occupe peu des descriptions de la nature et des paysages; ce qui l’intéresse c’est la nature humaine, le comportement de l’homme.
Il recherche le vraisemblable, qui n’est ni le réel, ni le possible mais ce qu’un public peut considérer comme plausible. L’art classique fait donc éliminer tout ce qui est extravagant et monstrueux.
La règle de la vraisemblance est accompagnée de celle des bienséances qui signifie qu’il ne faut pas choquer le public et aller à l’encontre des règles communément admises.
Les règles des genres littéraires sont fixées, principalement en ce qui concerne la tragédie, où la règle des trois unités (temps-lieu-action) exerce une véritable tyrannie. Cette contrainte des règles, si limitative soit-elle, n’a pas empêché la production de chefs-d’oeuvre, notamment pour Racine.
L’art doit tendre vers une fin moralisatrice.
Les Anciens restent des modèles, mais à la différence de la Renaissance, on les imite avec modération.
L’art doit d’abord émouvoir, provoquer le rire et les larmes: pour tous les écrivains classiques, rien n’est pire que ce qui laisse froid. Il faut de l’agréable et du réel.
Il faut tout d’abord plaire et instruire.
L’art classique se veut simple, clair et naturel.
Le public classique
Dans l’élaboration de cette doctrine classique qui ne doit être ni extravagante ni choquante, il s’agit en fait de plaire à un public choisi. Ce public, dont les réactions sont si importantes, est en fait très restreint: environ trois mille personnes, rassamblées presque exclusivement à Paris et à Versailles. Il est composé des gens de la cour, des politiciens, de grands bourgeois, marchands et commerçants, qui gravitent autour du roi. Tous ensemble, ils sont animés d’un même idéal: le souci de l’ordre et l’amour des choses bien faites. Pour plaire à ce public, il faut répondre à ses exigences: être clair, ordonné.
Les genres littéraires
Si le XVIème siècle a vu le triomphe de la poèsie, le XVIIème siècle est sans conteste l’âge d’or du théâtre. Les trois auteurs dramatiques les plus connus sont Corneille et Racine pour la tragédie et Molière pour la comédie.
La préciosité
La préciosité est d’abord une volonté de se distinguer, de fuir le vulgaire d’échapper à tout ce que la vie comporte de commun. Les choses les plus banales sont donc transformées pas des raffinments de vocabulaire. Les salons précieux, comme celui de la marquise de Rambouillet, fille d’une italienne et d’un diplomate français, sont en fait des lieux où les femmes de la bonne société cherchent à conquérir leur indépendance. Si elles cultivent les raffinements du langage, c’est par opposition au langage des hommes, considérés dans leur ensemble comme des rustres, c’est-à-dire comme des personnages vulgaires, et des oppresseurs. Dans les salons règne une aristocratie de l’esprit qui se substitue à l’aristocratie de la naissance. Une haute naissance ne suffit pas pour être admis à l’Hôtel Rambouillet, il faut savoir aussi se montrer cultivé et poli. Inversement, des bourgeois sont fréquemment admis dans ces salons pour peu qu’ils répondent aux exigences intellectuelles et morales de ces femmes; l’idéal de “l’honnête homme” cultivé et brillant à largement puisé dans les salons précieux. Mais la préciosité est d’abord l’affaire des femmes, qui développent des idées hardies d’émancipation: le divorce, l’union libre. La langue précieuse est souvent amusante: on dit “dans l’amour permis” au lieu de “se marier”; “avoir l’intelligence épaisse” au lieu de “être sot”. Les genres littéraires vers lesquels se portent de préférence les auteurs précieux sont la poésie et le roman.
Le Baroque
Le mouvement baroque se répand dans toute l’Europe à la fin du XVIème siècle et au début du XVIIème siècle. Ce mouvement se développe dans un univers déchiré par les guerres civiles et religieuses qui ont mis fin aux rêves des humanistes, qui condamnaient le tyran qui se lançait dans des guerres de conquête. Cet univers instable secrète une anxiété qui nourrit les créations baroques. Les écrivains baroques sont trop indépendants pour former un mouvement: il n’est pas question pour eux d’obéir à une doctrine ou à un chef. Ils se rencontrent dans les salons, dans les cabarets, parfois à la cour.
Dès 1620, Théophile de Viau est célèbre.
Le mouvement s’affaiblit des les années 1640. La recherche des règles imposée par Malherbe et les critiques va démoder rapidement le goût de la démesure et de l’imagination. En 1623, l’emprisonnement de Théophile de Viau met un coup d’arrêt au libertinage de ces esprits hostiles à tous les dogmes.
Les principes du mouvement
L’écrivain baroque valorise l’originalité: il se veut moderne
La liberté: étant contre les constructions rigoureusement réglées, il préfère l’improvisation.
La virtuosité: l’artiste baroque multiplie les métaphores, les antithèses hardies.
Le poète vit enfin pour lui-même, loin de la cour et de ses contraintes.
Rubens "Vénus et Adonis" |
LE CARAVAGE "LA MORT DE LA VIERGE |
Georges de la Tour "La Nativité" |
Le classicisme
On utilise le mot “classicisme” pour désigner l’idéal esthétique commun aux écrivains les plus inventifs des années 1660-1680. Si divers que soient Molière et Racine, La Fontaine et Bossuet, La Rochefoucauld et La Bruyère, ils partagent une même vision de l’art de l’homme.
Figure de l'Honnête Homme |
Dans la seconde moitié du 17ème siècle, un nouvel idéal d’homme se dessine. Ce n’est plus le héros, c’est “l’honnête homme”. L’honnête homme est un homme de coeur qui doit savoir donner des conseils au prince et être agréable à tout le monde, principalement aux femmes. L’honnête homme n’est pas un spécialiste, il doit savoir de tout un peu et se perfectionner au contact de ses semblables, les honnêtes gens. La véritable aristocratie n’est pas celle de la naissance mais celle de l’esprit, et l’honnête homme cherche des moyens de briller plus raffinés que la seule gloire des armes.
☼ Au XVIIème siècle, l’athéisme et le déisme se développent. On cherche maintenant de plus en plus à obtenir le bonheur sur terre. À l’honnête homme va succéder au XVIIIème siècle le philosophe.
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